Pétrole : Lula confirme que le Brésil va rejoindre l'Opep+

Le président brésilien Lula a confirmé samedi à la COP 28 à Dubaï que son pays allait rejoindre l'Opep+, dans le but de « convaincre les principaux pays producteurs de pétrole » de préparer la transition énergétique « sans combustibles fossiles ». Mais certains experts doutent de la politique environnementale du Brésil.
Le président brésilien Lula.
Le président brésilien Lula. (Crédits : POOL)

De nouveaux blocs d'alliance cherchent à se former, y compris dans la première alliance des producteurs de pétrole. Tandis que la demande de pétrole ralentit, le Brésil veut peser dans les négociations sur les prix du brut, en intégrant l'Opep+. Le président brésilien Lula a confirmé samedi à Dubaï que son pays allait rejoindre l'organsation, dans le but de « convaincre les principaux pays producteurs de pétrole » de préparer la transition énergétique « sans combustibles fossiles ».

Pour l'heure, le ralentissement de la demande est supportée par les deux principaux pays  producteurs : l'Arabie saoudite et la Russie. Le Brésil s'est plusieurs fois aligné sur les positions de Moscou en matière de pétrole, allant jusqu'à continuer d'importer son diesel malgré les sanctions des Occidentaux suite à la guerre en Ukraine.

Lire aussiOpep+ : vers une nouvelle baisse de l'offre de pétrole ?

L'invitation du Brésil avait été annoncée jeudi, lors d'une réunion de l'Opep+, alliance formée par les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays partenaires, dont la Russie. L'adhésion doit avoir lieu en janvier.

« Tout le monde était effrayé à l'idée que le Brésil rejoigne l'Opep (...) Mais le Brésil ne va pas rejoindre l'Opep. Le Brésil va rejoindre l'Opep+ », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva à Dubaï, lors d'une table ronde de la COP28, la conférence de l'ONU sur le climat.

Vendredi, le président de la compagnie brésilienne Petrobras, Jean Paul Prates, avait affirmé que le Brésil devrait rejoindre l'Opep+ en qualité d'« observateur », écartant la possibilité de voir son pays adhérer à des quotas de production décidés par l'organisation.

Les ambiguïtés de Lula

Mais Lula compte tout de même jouer un rôle dans les débats sur la transition énergétique. « C'est important de prendre part à l'Opep+, car il faut convaincre les principaux pays producteurs de pétrole qu'ils doivent se préparer à la fin des combustibles fossiles », a-t-il dit.

Plus important producteur de pétrole d'Amérique latine, avec notamment de vastes réserves dans des gisements off shore pré-salifères, le Brésil a affiché en septembre une production de brut de 3,7 millions de barils par jour, selon les données du groupe Argus, soit une hausse de près de 17% sur un an et « un niveau record ».

Cette confirmation de l'adhésion du Brésil à l'Opep+ a suscité des critiques de la part de mouvements écologistes.

« Le Brésil dit une chose, mais en fait une autre à la COP28. C'est inacceptable que le pays qui dit défendre l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, annonce à présent son alignement au groupe des plus grands producteurs de pétrole au monde », a réagi Leandro Ramos, de l'antenne brésilienne de Greenpeace, cité dans un communiqué.

Lula se présente à la COP28 en champion de la lutte contre le réchauffement climatique, affichant une importante réduction de la déforestation en Amazonie depuis son retour au pouvoir en janvier.

Mais il fait par ailleurs l'objet de critiques en raison d'un projet d'exploration pétrolière de la compagnie publique Petrobras, près de l'embouchure de l'Amazone.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 04/12/2023 à 8:47
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le bon gauchiste, qui sauve la planete, veut un fonds alimente par les autres qu'il toucherait pour la foret amazonnienne, ' et en meme temps' rejoint l'opep, car petrobras, ca genere des revenus importants......mais attention, la transition ecolo, y...

à écrit le 04/12/2023 à 7:51
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"Cette confirmation de l'adhésion du Brésil à l'Opep+ a suscité des critiques de la part de mouvements écologistes." Le "lobby écologique", ce minuscule truc bavard, compromis et impuissant, c'est compliqué de l'accuser de tous les maux quand même he...

à écrit le 03/12/2023 à 19:02
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On en viendrait à regretter Bolsonaro...

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