Sécurité maritime : le Japon et les nations d'Asie du Sud-Est renforcent leur collaboration face à la Chine

Les leaders d'Asie du Sud-Est et du Japon se réuniront à Tokyo ce samedi pour renforcer leur « coopération en matière de sécurité maritime » lors d'un sommet focalisé sur la transition énergétique et la montée en puissance croissante de la Chine en Asie-Pacifique.
Collision entre un bateau philippin et un navire des garde-cotes chinois, en mer de Chine méridionale.
Collision entre un bateau philippin et un navire des garde-cotes chinois, en mer de Chine méridionale. (Crédits : CHINA COAST GUARD)

Plusieurs pays membres de l'ASEAN observent avec inquiétude les revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale ainsi que son ton de plus en plus agressif : une préoccupation partagée par le Japon, qui a lui-même des différends territoriaux avec la Chine.

En tant qu'allié proche des États-Unis, le Japon accroît considérablement ses dépenses militaires et a déjà consolidé ses partenariats en matière de défense en Asie-Pacifique.

Menaces en mer de Chine

Selon un projet de déclaration commune attendu lors du sommet de Tokyo, le Japon et le groupe des 10 pays d'Asie du Sud-Est s'engageront à renforcer « la coopération en matière de sécurité, notamment dans le domaine maritime ». Sans surprise, les dirigeants devraient réaffirmer leur souhait de voir une région Asie-Pacifique « libre et ouverte », fondée sur le respect des règles internationales pour résoudre pacifiquement les différends territoriaux.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré ce samedi qu'avec son homologue malaisien Anwar Ibrahim, ils avaient convenu de « rehausser les relations entre le Japon et la Malaisie au niveau d'un partenariat stratégique global ».

« Alors que le monde est à un tournant de son histoire, le Japon attache une grande importance au renforcement de la coopération avec la Malaisie et le reste de l'ASEAN, dans le but de maintenir et de renforcer un ordre international libre et ouvert fondé sur l'État de droit », a souligné M. Kishida.

Le Japon et les Philippines, où le président Ferdinand Marcos était attendu à Tokyo, ont également convenu d'entamer des pourparlers sur un accord d'accès réciproque (RAA), un traité bilatéral de défense comprenant des dispositions pour le déploiement de troupes sur le territoire de l'autre.

« La promotion d'un développement commun »

Interrogé sur le sommet de l'ASEAN à Tokyo, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré vendredi que Pékin « estime que toute coopération devrait contribuer au renforcement de la confiance mutuelle entre les pays de la région et à la promotion d'un développement commun ».

« Nous espérons que les pays concernés pourront réellement entreprendre des actions favorables à la paix et à la stabilité régionales. Dans le même temps, toute coopération ne doit pas cibler des tiers », a déclaré la porte-parole Mao Ning lors d'une conférence de presse régulière.

Pékin revendique pratiquement l'intégralité de la mer de Chine méridionale, y compris les eaux et les îles proches des côtes de ses voisins, et a ignoré la décision d'un tribunal international en 2016 rejetant cette revendication comme dépourvue de fondement juridique. Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans ces eaux.

(avec agences)

Commentaire 1
à écrit le 16/12/2023 à 8:57
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La route de la soie chinoise semble sérieusement compromise, les autoroutes qui ne servent à rien construites en Afrique devraient vite se faire envahir par la forêt.

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