Siemens signe (aussi) son retour en Iran

Depuis l'entrée en vigueur de l'accord de Vienne le 16 janvier, les entreprises allemandes se repositionnent sur le marché iranien. Après Daimler, Siemens a annoncé son retour à Téhéran mercredi.
La présence du conglomérat industriel allemand en Iran remonte à 1868, mais avait été réduite a minima à cause des sanctions économiques.

L'industriel Siemens a relancé son activité en Iran, en annonçant, mercredi 2 mars, un accord de licence avec le groupe iranien Mapna dans les turbines à gaz et les générateurs pour centrales électriques.

L'accord prévoit que Mapna acquière le savoir-faire technologique pour pouvoir fabriquer en Iran les turbines à gaz de classe F de Siemens et que les deux groupes coopèrent pour fournir ensemble une vingtaine de turbines et de générateurs associés sur les dix prochaines années, détaille Siemens dans un communiqué. Le groupe va aussi livrer deux turbines, dont la première sous peu, pour la centrale de Bandar Abbas, au sud du pays.

Siemens et Mapna ont également signé un protocole d'accord "pour développer conjointement une feuille de route pour étendre et optimiser le système énergétique et d'électrification iranien", poursuit l'industriel allemand.

Réinstaller "un partenariat de long terme" dans l'énergie

Sa présence en Iran remonte à 1868, mais avait été réduite a minima en raison des sanctions économiques à l'encontre du pays.

"Avec ces accords importants, nous réinstallons un partenariat de long terme entre Mapna et Siemens dans le domaine de l'énergie", a estimé le patron de Siemens, Joe Kaeser. Il a signé ces contrats mercredi à Berlin en présence du ministre iranien de l'Energie, Hamid Chitchian, et du ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, premier responsable occidental à faire le voyage jusqu'à Téhéran l'an dernier avec une délégation d'industriels.

Berlin veut se repositionner à Téhéran

A l'instar de la branche camions du constructeur Daimler, qui a signé dès janvier des lettres d'intention pour revenir dans le pays, les entreprises allemandes fondent de gros espoirs sur l'Iran, dont l'Allemagne était, avant les sanctions internationales, le premier partenaire commercial en volume.

Si, entretemps, la Chine a gagné en importance dans les échanges avec l'Iran, la fédération allemande des chambres de commerce, le DIHK, estime tout de même que le volume des exportations allemandes en direction de l'Iran pourrait grimper sous deux ans à 5 milliards d'euros.

Un forum germano-iranien de l'industrie doit réunir vendredi dans la capitale allemande des patrons des deux pays, en présence du ministre de l'Energie iranien.

(Avec agences)

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