Le président chinois Xi Jinping a prononcé un plaidoyer en faveur du libre-échange et d'une économie mondiale ouverte dimanche lors d'une rencontre avec des entreprises qui marquait l'ouverture du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). La réunion des dirigeants des cinq puissances émergentes à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, fournit à Pékin une nouvelle occasion de se poser en défenseur de la mondialisation face aux visées protectionnistes du président Donald Trump.
Les chefs d'Etat des BRICS, réunis jusqu'à mardi, seront rejoints par la Thaïlande, le Mexique, l'Egypte, la Guinée et leu Tadjikistan en tant que pays observateurs pour discuter d'un plan "BRICS Plus" prévoyant l'élargissement éventuel du bloc créé en 2009. Le président mexicain Enrique Pena Nieto sera présent en Chine pour parler commerce et investissement alors même que Donald Trump renouvelle ses menaces d'une abrogation de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qu'il accuse de tuer l'emploi aux Etats-Unis.
"Oeuvrer en faveur d'une économie mondiale ouverte"
"Nous devons oeuvrer en faveur d'une économie mondiale ouverte, promouvoir le libre-échange et faciliter les échanges de marchandises", a déclaré Xi devant un parterre de chefs d'entreprises et de représentants des BRICS, appelant les cinq pays à créer ensemble "une nouvelle chaîne de valeur afin de rééquilibrer l'économie mondiale." Le président chinois a défendu le concept des BRICS, dont la pertinence a pu paraître émoussée après le ralentissement de la croissance de ses pays membres. "Le développement des marchés émergents et des pays en développement ne menace le fromage de personne mais permettra en revanche de faire grossir le gâteau économique mondial", a-t-il dit.
Avant lui, le vice-ministre chinois du Commerce, Wang Shouwen, a dit attendre du sommet un "consensus" sur certaines actions contre le protectionnisme. Il a ajouté que la Chine pourrait négocier un accord de libre-échange avec le Mexique. Xi Jinping s'était déjà posé en champion du libre-échange au sommet du G20 en juillet en Allemagne et au Forum économique mondiale de Davos, en janvier. Il a conclu son allocution de 45 minutes en assurant que Pékin encourageait l'investissement de ses entreprises à l'étranger et "accueillait chaleureusement" les entreprises étrangères désireuses d'investir en Chine.
(avec Reuters)