Soros critique Trump, les Gafa et le bitcoin

DAVOS 2018. L'administration Trump, les géants de l'internet, le bitcoin: le richissime spéculateur George Soros a attaqué tous azimuts jeudi dans son dîner annuel à Davos.
(Crédits : REUTERS/Andrew Kelly)

Comme déjà l'an dernier, le milliardaire de 87 ans a étrillé l'administration Trump, "un danger pour le monde", lors de ce rendez-vous devenu incontournable du Forum économique mondial. Il s'en est aussi pris à la Russie de Vladimir Poutine, "Etat mafieux", dans la salle de réception d'un grand hôtel de la très chic station de ski suisse.

Le monopole des Gafa

Devant un public très occupé à relayer ses propos sur les réseaux sociaux entre deux verres de vin, George Soros a aussi étrillé longuement les géants de l'internet, citant "Facebook et Google". Il les a décrits comme des "monopoles toujours plus puissants" qui pourraient être tentés de se lier à "des régimes autoritaires" afin de créer "un réseau totalitaire comme Aldous Huxley ou George Orwell eux-mêmes n'auraient pu l'imaginer", dans leurs romans "Le meilleur des mondes" et "1984".

"Davos est un bon endroit pour annoncer que leurs jours sont comptés", a-t-il dit, alors que les géants de l'internet y ont évidemment envoyé une armada de représentants.

Le financier, reconverti en philantrope et en grand critique du capitalisme ultra-libéral, veut en effet croire que les géants de l'internet vont devoir se plier à des régulations plus sévères, sous l'impulsion notamment de la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.

George Soros l'a décrite dans son discours, lu d'une voix parfois chevrotante, comme la "Nemesis" des géants de l'internet, la déesse de la vengeance.

Le bitcoin, "une bulle typique"

Connu en particulier pour un raid en 1992 contre la livre britannique, le spéculateur a aussi été interrogé sur le bitcoin. "Ce n'est pas une monnaie", a-t-il dit à propos de la devise virtuelle si volatile, estimant que ses fréquents accès de hausse étaient "une bulle typique".

George Soros ne croit pourtant pas à une "chute brutale" du bitcoin, plutôt à une baisse graduelle, en raison de l'attrait selon lui de cet actif anonyme mais à la traçabilité presque parfaite pour des régimes autoritaires.

(avec agences)

Commentaires 7
à écrit le 28/01/2018 à 13:57
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Soros comme depuis 30 ans parle parmi les derniers une fois la chose connue et entendue.

à écrit le 27/01/2018 à 20:15
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Soros s'exprime et critique comme s'il était un chef d'Etat. Comme quoi les oligarchies financières sont bien au-dessus des Etats...

à écrit le 27/01/2018 à 16:44
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Georges Soros ? Le chantre de l'immigration massive pour soit disant "sauver " l'Europe, contre la volonté des peuples européens ? Il est de ces personnes qui méprisent la démocratie si elle ne va pas dans leur sens à eux !

à écrit le 26/01/2018 à 15:25
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philantrope et donneur de leçons: beaucoup plus facile a faire quand on est devenu milliardaire en speculant et en envoyant des milliers de gens au chomage...

à écrit le 26/01/2018 à 11:58
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soros, c'est le type qui a dit que si busj etait elu il quittait les etats unis pour venir en france, c'est ca? on parle du meme? oui bon, parce que celui qui parle vit toujours aux etats unis, hein?

à écrit le 26/01/2018 à 10:02
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Tout ce qui peut le freiner dans ses spéculations, ne peut que lui donner des boutons!

à écrit le 26/01/2018 à 9:04
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"Il s'en est aussi pris à la Russie de Vladimir Poutine, "Etat mafieux", dans la salle de réception d'un grand hôtel de la très chic station de ski suisse." Cette phrase m'en apprend bien plus que ce que peut dire Soros, surtout alors que pointe ...

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