Tuerie d'Orlando : nouveau scandale pour la compagnie de sécurité G4S

Le leader mondial de la sécurité, G4S, employait Omar Mateen, l'auteur présumé de l'attaque homophobe d'Orlando qui a fait, selon un bilan encore provisoire, 50 morts et 53 blessés. Lundi matin, l'action G4S perd 5,76% à 176,6 pence vers 10h30 GMT après avoir reculé en début de séance jusqu'à 172,3, son plus bas niveau depuis 2009.
Sarah Belhadi
Un garde de sécurité G4S aux Championnats de tennis de Wimbledon, à Londres, 26 juin 2013.

L'auteur présumé de la tuerie dans une boîte de nuit d'Orlando, en Floride, a fait l'objet en 2007 et en 2013 d'examens de la part de son employeur qui n'ont rien révélé de préoccupant.

"Mateen a été soumis à des examens de l'entreprise et à des vérifications de ses antécédents lorsqu'il a été recruté en 2007 et les examens n'ont rien révélé de préoccupant", affirme une porte-parole de la société dans un communiqué. "Ces vérifications ont été renouvelées en 2013, sans résultat."

Dimanche, quelques heures après le massacre, l'entreprise a assuré qu'elle n'avait connaissance d'aucun lien présumé entre Omar Mateen et des activités terroristes ni de la moindre enquête supplémentaire de la part du FBI.

G4S travaillait pour le gouvernement américain

Sauf que cet employeur n'est autre que l'entreprise de sécurité G4S qui assure la surveillance d'aéroports, de ports, ou encore la gestion des transports de fonds, selon son site internet. Depuis le 10 septembre 2007, Omar Mateen travaillait comme agent de sécurité pour cette entreprise britannique spécialisée figurant parmi les plus importantes au monde dans ce secteur.

L'agence Bloomberg rappelle qu'elle emploie 611.000 personnes à travers le monde, compte des clients dans une centaine de pays, dont le gouvernement américain depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Fiasco des Jeux Olympiques de Londres

Si l'entreprise assure que rien n'indiquait l'éventuelle dérive islamiste de son employé, c'est un nouveau coup dur pour sa réputation, déjà salie à plusieurs reprises. En mai 2015, des agents de sécurité avaient été accusés de trafic de clandestins à l'aéroport de Vienne. L'un d'entre eux faisait partie de la firme britannique G4S.

En 2012, la compagnie avait été choisie par le comité international olympique afin d'assurer le recrutement et la formation des agents de sécurité des Jeux Olympiques de Londres. Mais trois semaines avant le coup d'envoi de la compétition sportive, le gouvernement britannique apprend que G4S n'est pas en mesure d'honorer ses engagements.

Alors que 10.400 agents doivent être fournis par la compagnie (sur les 23.500 nécessaires), seuls 4000 sont recrutés. Au fil des jours, le scandale s'amplifie : la presse révèle que parmi les recrues, certains ne parlent pas un mot d'anglais ou que d'autres ont à peine 18 ans.

Dans la panique, le gouvernement est contraint de mobiliser 3500 soldats pour assurer la sécurité des Jeux. Pour l'entreprise, la facture est salée : 50 millions de livres (63 millions d'euros) sont perdus sur le contrat des JO. Dans la foulée, elle annonce la suppression de 1100 emplois.

Sarah Belhadi
Commentaires 2
à écrit le 14/06/2016 à 14:10
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j'étais Je suis Charlie mais ça me pose un petit pb pour Je suis gay Pas vous? Aidez moi

à écrit le 14/06/2016 à 13:23
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La privatisation, c'est bon, mangez-en.

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