Ukraine : la Russie annonce le retrait de certaines forces à la frontière biélorusse

Les tensions diplomatiques sont toujours aussi vives entre Moscou et les forces de l'Otan au sujet d'un possible conflit armé en Ukraine. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Diran, a estimé ce lundi soir que tous les éléments sont en place pour que la Russie lance une offensive forte et rapide en Ukraine. Alors que le Chancelier allemand doit rencontrer Vladimir Poutine ce mardi, le gouvernement russe annonce la fin de certains exercices militaires à la frontière biélorusse. De quoi calmer pour l'instant les marchés qui évoluent dans le vert après avoir plongé la veille.
(Crédits : RUSSIAN DEFENCE MINISTRY)

Alors que les tractations internationales se poursuivent, le Kremlin donne des signes de détente. Le ministre russe de la Défense a annoncé lundi la fin de certaines manœuvres militaires. Cette position a été confirmée ce mardi matin, avec l'ordre de rapatriement de certaines garnisons russes déployées près de la frontière ukrainienne. Leur présence laissant craindre depuis des semaines une invasion, sur fond de tensions russo-occidentales. L'annonce intervient juste avant l'arrivée à Moscou, ce jour, du chancelier allemand Olaf Scholz qui doit rencontrer Vladimir Poutine pour désamorcer cette crise.

Hier, les diplomaties occidentales estimaient qu'une intervention des forces armées russes en Ukraine étaient hautement probable. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé lundi soir que tous les éléments sont en place pour que la Russie lance une offensive forte et rapide en Ukraine. Mais pour le ministre, rien n'indiquait que le président russe Vladimir Poutine ait pris, pour le moment, une telle décision.

De quoi calmer temporairement les marchés financiers qui ont dévissé la veille. Ils rebondissaient désormais mardi. Dans les premiers échanges, l'Europe évoluait nettement dans le vert, Paris gagnant 1,21%, Londres prenant 0,75%, Francfort 1,43% et Milan 0,97%, peu après 9H30 GMT, comblant une partie des pertes de la veille.

Les mises en garde américaines

Plus de 100.000 soldats russes sont massés aux frontières de l'Ukraine, selon des sources américaines. Aussi, les Etats-Unis ont affirmé que ces capacités avaient encore été renforcées ces derniers jours. La Russie continue de masser des troupes près de sa frontière avec l'Ukraine et dispose désormais de suffisamment de soldats pour mener une opération militaire majeure, ont ensuite déclaré vendredi les Etats-Unis qui ont, comme d'autres pays, exhorté leurs ressortissants à quitter l'Ukraine au plus vite. Pour le moment, la France n'a pas adhéré à cet appel, privilégiant la voie diplomatique.

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"Une action militaire pourrait intervenir n'importe quand", a répété lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Son homologue au département d'Etat, Ned Price, a lui souligné que les Etats-Unis ne constataient "aucun signe concret de désescalade".

L'Ukraine appelle à l'unité de son peuple

Des médias ont évoqué la date de mercredi (le 16 février) comme jour potentiel d'une invasion russe. Une hypothèse qu'a semblé balayer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avec une dose de sarcasme.

"On nous dit que le 16 février sera le jour de l'attaque. Nous allons en faire une journée de l'unité", a-t-il déclaré dans une adresse à la nation, appelant les Ukrainiens à accrocher le drapeau national bleu et jaune ce jour-là.

Mais, selon l'ambassadeur russe auprès de l'UE, Vladimir Tchijov, son pays "n'envahira pas l'Ukraine sauf si on nous provoque".

"Il reste une opportunité cruciale pour la diplomatie", ont toutefois souligné le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président américain Joe Biden qui se sont entretenus lundi par téléphone. De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz est attendu mardi à Moscou et a exhorté la Russie à saisir les "offres de dialogue".

"Il y a toujours une chance", a lui aussi déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, répondant à une question de Vladimir Poutine, selon des images diffusées à la télévision.

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Les discussions diplomatiques se poursuivent

"Nos possibilités sont loin d'être épuisées", a poursuivi le ministre russe, proposant même de "prolonger et d'élargir" le dialogue. Des remarques bien moins offensives que celles qui ont émané de Moscou ces dernières semaines. "Bien", lui a laconiquement répondu le président russe. M. Lavrov a également jugé "constructives" certaines des propositions américaines.

La Russie, qui a déjà annexé la Crimée en 2014 et soutient des séparatistes prorusses dans l'Est de l'Ukraine, a constamment nié toute intention agressive.

Des différends toujours pas soldés

Elle se dit à l'inverse menacée par l'expansion des moyens de l'Otan en Europe de l'Est et réclame des "garanties de sécurité", notamment l'assurance que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'Otan. Au risque d'irriter le Kremlin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré lundi que Kiev voulait rejoindre l'Otan afin de "garantir sa sécurité".

Les Occidentaux ont jugé les demandes russes inacceptables, mais ont proposé un dialogue accru sur d'autres sujets, comme la limitation des armements.

Commentaires 9
à écrit le 16/02/2022 à 13:47
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L'information concernant une cyber attaque sur certains sites sensibles en Ukraine que je demandais hier à la Tribune de vérifier s'est avérée exacte. Il est essentiel de comprendre que désormais les conflits ne se feront plus avec des trou...

à écrit le 16/02/2022 à 13:46
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L'information concernant une cyber attaque sur certains sites sensibles en Ukraine que je demandais hier à la Tribune de vérifier s'est avérée exacte. Il est essentiel de comprendre que désormais les conflits ne se feront plus avec des trou...

à écrit le 15/02/2022 à 19:00
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Bonsoir, Vous est-il possible de vérifier cette information diffusée ce soir par le journal suisse Le Temps ? "En Ukraine, les sites de ministères et de deux banques d’Etat visés par une cyberattaque Les sites web des Forces armées ukrainie...

le 15/02/2022 à 21:26
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Allemagne ! dans la crise Ukraine serait elle accusée de manquer de solidarité avec ses alliés ?

à écrit le 15/02/2022 à 18:36
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A-y'est ? finite la guerre de la fin du monde ? Bon ousky vont promener les journalistes intègre main'nant les ricains ? Ousk'il est le nouveau point chaud des ennemis d'la liberté ki faut châtiés impitoyablement ? Vite ! Chuis en manque !

à écrit le 15/02/2022 à 15:15
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Maskirovka...

à écrit le 15/02/2022 à 13:41
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"Bon il ne s'est rien passé mais c'est bon maintenant tout va bien !" ^^ Le décalage avec des gens qui s'informent de plus en plus sur internet et qui parlent toujours baisse du pouvoir d'achat au lieu de la Russie et de l'Ukraine s'agrandit.

à écrit le 15/02/2022 à 11:47
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Ce semblant de guerre est bien organise par le parti au pouvoir qui veut récupérer les subventions de l'Europe !!!!!!! et qui arrange Biden pour redorer son blason !!!! la presentation est la meme qu'en Irack ( tout faux ) ,heureusement Mr CHIRAC...

à écrit le 15/02/2022 à 11:32
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"De quoi calmer pour l'instant les marchés" Ah ben tout va bien alors ! Une guerre menace avec son lot de morts professionnels ou civils mais tant que les marchés financiers eux pensent qu'ils vont pouvoir gagner toujours plus toujours plus vite tout...

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