Vingt-trois ados de cinq continents imaginent la ville de demain

Conviés au sommet mondial "pour des villes inclusives, innovantes et résilientes" organisé les 21 et 22 novembre par la ville de Paris et La Tribune, ils partageront lundi leur vision avec les élus et des dirigeants d'entreprises. L'occasion d'écouter leur voix au lendemain de la Journée internationale des droits de l'enfant célébrée ce dimanche.
Giulietta Gamberini
Parmi leurs préoccupations, l'inclusion des personnes âgées et handicapées (quelques-uns sont eux-mêmes porteurs d'handicap dans le groupe), la pollution, la corruption...

L'un désire "apporter des changements à son pays", l'autre veut "rassurer en montrant que l'avenir commun est sans danger" grâce aux plus jeunes. Vingt-trois enfants provenant de dix localités et cinq continents différents ont été conviés par la municipalité de Paris au sommet mondial "pour des villes inclusives, innovantes et résilientes", organisé les 21 et 22 novembre à l'Hôtel de ville avec La Tribune. Sélectionnés dans le cadre des réseaux internationaux du Secours populaire et de l'Unicef, partenaires de l'initiative, ils partageront leur vision de la cité de demain et du sens des trois mots qui porteront les réflexions du sommet: inclusion, innovation et résilience.

Âgés de 11 à 17 ans, issus de milieux socio-économiques diversifiés, la plupart d'entre eux découvrent Paris et certains visitent pour la première fois un pays étranger. Seuls cinq Parisiens sont présents, dont deux sont des mineurs étrangers isolés. Après avoir fait connaissance et visité la ville, ils préparent ces samedi et dimanche les deux rendez-vous qui les verront protagonistes lundi: une intervention face aux élus et des dirigeants d'entreprises le matin; une "bibliothèque humaine", où ils raconteront leurs histoires à une classe de Parisiens, l'après-midi.

Atelier enfants, Cities for life

Réunis dans des locaux du Secours populaire, ils expriment -tout en manipulant leurs smartphones et en demandant d'accéder au wifi- leurs préoccupations: l'inclusion des personnes âgées et handicapées (quelques-uns sont eux-mêmes porteurs d'handicap dans le groupe), la pollution, la corruption... En débattant en trois langues différentes, ils s'interrogent sur le sens exact du mot "résilience".

Lire: Pollution de l'air : un enfant sur sept touché dans le monde

Atelier enfants, Cities for life

Certains, très engagés, sont venus pour partager des projets spécifiques. C'est le cas de la plus jeune du groupe, Nagham, qui a déjà une belle histoire à raconter: choquée par les déchets jetés à même la rue dans son village, la petite Egyptienne a lancé, avec l'appui de la directrice de son école, une campagne de sensibilisation qui a fini par mobiliser l'ensemble de la communauté locale ainsi que les autorités. Elle a dénommé son initiative "L'importance de commencer".

Mais au-delà des rendez-vous de lundi, aussi attendus qu'appréhendés, leur préparation est en elle-même l'occasion de croiser des regards parfois très différents. En écoutant Larissa et Arsène de Ouagadougou, Boris confie par exemple avoir compris une vérité qui le frappe:

"Nous, à Paris, quand on parle de ce que nous voudrions changer dans la ville, on évoque les espaces verts. Au Burkina Faso, on pense à la maltraitance des enfants", observe-t-il.

En discutant avec Sabrinah, originaire de Antananarivo, il découvrira encore qu'au Madagascar, "dans les zones rurales, la majorité des filles ne vont pas à l'école, et certains enfants font des kilomètres pour aller chercher de l'eau". Ces échanges sont d'ailleurs ce dont ces ados semblent avoir le plus soif: "Je souhaite connaître les expérience des autres enfants du monde", "J'espère être écouté", témoignent-ils. Avec l'envie d'affirmer leur regard: "En étant ici, nous prouvons que les enfants sont aussi importants que les adultes", souligne Mathis.

Giulietta Gamberini
Commentaires 2
à écrit le 21/11/2016 à 10:31
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C'est un très beau sujet, merci de nous le conter, cependant cette formule ""pour des villes inclusives, innovantes et résilientes" est désastreuse, à trop soigner les formes on éradique le fond. On a l'impression que vous vous voulez nous vendre...

à écrit le 20/11/2016 à 16:33
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Les prédictions de Louis-Sébastien Mercier dans "L'an 2440" ont peu de chances de devenir réalité, mais chacun peut toujours donner son avis :-)

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