Voiture électrique : le constructeur chinois BYD dément les accusations de non-respect des normes environnementales

Constructeur automobile chinois dans l'électrique, BYD a répondu aux accusations portées par son concurrent, Great Wall Motors. Le respect des normes environnementales de certains modèles de BYD était mis en cause.
BYD, le géant chinois de l'automobile, affirme que ses véhicules sont conformes aux normes environnementales.

Le chef d'accusation : non-respect des normes environnementales. Voilà ce qui est reproché à BYD, géant de l'automobile électrique chinois, par Great Wall Motors, constructeur concurrent. Selon ce dernier, deux modèles de voitures hybrides du groupe BYD ne respecteraient pas les normes d'émissions en vigueur en Chine. Build Your Dreams (BYD) s'est empressé de réfuter ces accusations dans un communiqué publié ce jeudi 25 mai, en déclarant que les véhicules concernés sont conformes.

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Dans le détail, la plainte a été déposée auprès du ministère chinois de l'Environnement, mentionne le journal The Paper. Les modèles de voitures concernés étaient soupçonnés de « ne pas respecter les normes relatives aux polluants par évaporation ». En d'autres termes, la défiance portait sur les vapeurs d'essences très polluantes issues des réservoirs de carburant. BYD a démenti ces accusations.

« Nos produits et les tests correspondants sont conformes aux normes nationales et ont été certifiés par des institutions nationales faisant autorité », a affirmé le constructeur chinois BYD, avant d'inviter « les services compétents à venir à tout moment pour enquêter, recueillir des preuves et effectuer des tests ».

BYD déjà sous le feu des critiques

L'entreprise a également souligné que « les véhicules testés ont été achetés, stockés et inspectés par Great Wall Motors ». Ce n'est pas la première accusation portée contre le groupe. BYD avait été impliqué dans une autre affaire de pollution au début du mois de mai lorsque, à proximité d'une usine du groupe dans la ville de Changsha, des enfants avaient soufferts de saignements de nez et de nausées.

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Selon le média chinois Phoenix Tech, leurs parents avaient également remarqué une « odeur âcre » provenant de l'usine. Une équipe d'inspection environnementale s'était alors rendue sur place pour procéder à un examen des « émissions de gaz ». Toutefois, aucune conclusion n'avait été publiée par la ville suite à cette intervention et BYD n'avait pas fait de commentaire sur le sujet.

Bond de l'électrique en Chine

Sur le premier marché automobile mondial, le secteur de l'électrique a le vent en poupe. D'après la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles, les ventes de voitures électriques et hybrides ont presque doublé en 2022 et représentait l'année dernière plus d'un quart des véhicules écoulés.

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Les constructeurs automobiles chinois exportent. BYD, par exemple, commercialise ses véhicules dans une cinquantaine de pays, dont des pays européens. Mais la Chine voit également se développer une forte concurrence interne dans le secteur de l'automobile électrique. A l'heure actuelle, plus de 300 modèles de véhicules sont proposés par une centaine de marques, estime Counterpoint Research.

De nouvelles normes à venir

Pour conserver cette dynamique, les constructeurs vont devoir s'adapter aux prochaines normes chinoises et internationales. Pour ce qui est de la Chine, de nouvelles normes strictes vont entrer en vigueur au 1er juillet 2023. D'après l'AFP, il s'agit de normes strictes en matière d'émissions des véhicules.

Des changements sont aussi à prévoir du côté de la France. En effet, comme l'a annoncé Emmanuel Macron au début du mois, le bonus écologique (aide financière qui vise à récompenser l'achat ou la location longue durée d'un véhicule peu polluant et/ou électrique) à l'achat d'une voiture électrique sera réformé pour « prendre en compte l'empreinte carbone » de leur production. Or, en Chine, la production de véhicules électriques s'appuie encore dans une large part sur le charbon. L'objectif est de favoriser les véhicules fabriqués en Europe. La réforme du bonus écologique pourrait donc affecter les ventes de voitures chinoises au sein de l'Hexagone.

(Avec AFP)

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