Qui sont les candidats de la République en Marche dans les Hauts-de-France ?

Si Emmanuel Macron est arrivé en tête dans les Hauts-de-France au second tour de la présidentielle, la candidate frontiste Marine Le Pen a récolté 47,06% des voix. Zoom sur les candidats étiquetés la République en marche qui se lancent dans la campagne pour les législatives.
Jeudi 11 mai, Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement la République en marche, a présenté les candidats aux législatives.

Brigitte Bourguignon est la seule députée socialiste sortante à avoir obtenu l'investiture dans l'ex-région Nord-Pas-de-Calais. A 58 ans, elle se présente dans la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, un grand secteur englobant les stations balnéaires et qui a totalisé 51,91% pour le FN lors du second tour de la présidentielle. Adjointe de Frédéric Cuvillier à Boulogne-sur-Mer, elle a été battue aux municipales de la ville de Marquise en 2014. Reste à savoir si le PS, dont Brigitte Bourguignon est toujours la secrétaire nationale au sport, va investir un autre candidat.

Sans surprise, les deux référents d'En Marche!, Christophe Itier dans le Nord et Coralie Rembert dans le Pas-de-Calais sont investis. Christophe Itier va défier François Lamy, bras droit de la maire de Lille, Martine Aubry, et ancien ministre de la Ville, député de l'Essonne arrivé en 2014 dans cette 1ère circonscription (Lille), où Emmanuel Macron a comptabilisé 76,33% des suffrages au second tour de la présidentielle.

Une indiscrétion du Journal du dimanche indiquait même que ce « cador » d'En Marche! avait été missionné pour « fumer » le parachuté. Christophe Itier bénéficie d'un assez bon réseau sur la métropole puisqu'il a été directeur général de La Sauvegarde, une importante association de protection de l'enfance, du handicap et de l'insertion par l'économie (1.500 salariés et 200 bénévoles). Il est aussi investi dans le Mouvement des entrepreneurs sociaux et co-anime Re-Génération, un mouvement lancé avec deux personnalités régionales, Pierre Mathiot, l'ancien directeur de Sciences-Po Lille et Patrick Goldstein, le médecin chef du SAMU.

L'autre référente d'En Marche! dans le Pas-de-Calais, Coralie Rembert, avocate de 37 ans et native de l'ex-bassin minier, se présente dans la 12ème circonscription du Pas-de-Calais (Liévin). Elle devrait rencontrer un peu plus de difficultés. Problème: c'est dans cette circonscription que le FN a enregistré son plus grand score dans la région avec 60,52%. Le parti d'extrême-droite n'a pas encore désigné de candidat, laissant même planer le suspens autour de Marine Le Pen. Pour le reste, les investitures ont embarqué dans l'aventure de nombreux élus de gauche et du centre avec beaucoup de nouvelles têtes.

Dans le Nord

Dans le Nord, Christophe Di Pompeo, 52 ans, ex-adjoint PS aux finances à la mairie de Maubeuge, devra faire face au député sortant et candidat Rémi Pauvros. Il devra surtout composer avec un paysage politique complètement éclaté et une division à gauche qui devrait favoriser le FN, dans cette 3ème circonscription affichant 53,81 % au second tour des présidentielles.

Du côté de Roubaix, la socialiste Catherine Osson, adjointe socialiste à Wattrelos et conseillère départementale (8ème circonscription) devra là aussi faire face à un vote important pour le FN. A Roubaix-Wasquehal (7e), c'est un élu MoDem Arnaud Verspieren qui a déclenché le mécontentement de certains militants d'En Marche! sur Facebook car l'élu « [n'incarnerait] pas le renouveau ».

Daniel Zielinski, sur la 20ème circonscription du Nord (Saint Amand-les-Eaux), a été le directeur de cabinet de Patrick Kanner, actuel ministre de la culture. Mais l'inspecteur général de la jeunesse et des sports a quitté depuis longtemps Valenciennes où il avait travaillé au sein de l'Union nationale des Centres communaux d'action sociale. Là encore, dans cette circonscription, Marine Le Pen a affiché un 56,02%. Dans la 21ème circonscription (Valenciennes) aucun candidat n'est encore investi pour faire face au député-maire sortant Laurent Degallaix.

Du côté de Douai, Chantal Brisabois-Rybak, ex-adjointe apparentée MoDem, a été parachutée sur la 16ème circonscription, où elle a été élue à la communauté d'agglomération entre 2010 et 2014. Le FN y était arrivé, une nouvelle fois, en tête. Dans la 17ème, Dimitri Houbron, assistant de justice, est un pur représentant de la société civile, tout comme Charlotte Lecoq dans la 6ème, qui n'a jamais été élue. Ils ont des chances si l'on se réfère aux scores d'Emmanuel Macron arrivé en tête sur ces deux territoires.

Dans la 5ème circonscription (de Seclin à La Bassée), le jeune entrepreneur de 28 ans Guillaume Dekoninck entre ainsi en lice avec le poids lourd Les Républicains de la région, Sébastien Huyghe. Dans la 15ème (du côté d'Hazebrouck), Jennifer De Temmerman40 ans, gestionnaire au collège Robert-le-Frison de Cassel est une parfaite inconnue en politique.

Dans le Pas-de-Calais

Dans le Pas-de-Calais, Bruno Duvergé, conseiller départemental (UDI) et maire d'Hamelincourt, village de 260 habitants se présentera dans la 1ère, la plus grande circonscription de France qui compte 295 communes. En 2012, sous l'étiquette MoDem, il n'avait obtenu que 4,3% des voix. Il devra faire face au sortant PS Jean-Jacques Cottel et au filloniste Michel Petit sous l'étiquette LR-UDI. Sur un secteur où le FN est arrivé en tête.

Toujours, dans le département du 62, on trouve aussi de nouvelles têtes comme Laurence Deschanel, une directrice des ressources humaines qui se présente dans le Bruaysis (10ème du Pas-de-Calais) ou l'opticien Benoît Potterie dans la 8ème du Pas-de-Calais (Saint-Omer), des territoires où le vote extrême-droite a été majoritaire. Jean-Pierre Pont, 66 ans, maire de Neufchâtel-Hardelot depuis 1989, devra également retrousser ses manches dans la 5ème, l'ex-ministre PS Frédéric Cuvillier ne se représentant pas à la députation. Il avait démissionné de l'UDI pour rejoindre En Marche!.

En Picardie

En Picardie, ex-EE-LV Barbara Pompili, secrétaire d'Etat à la Biodiversité, décroche sans surprise l'investiture En Marche! (2ème circonscription) en s'alliant avec une syndicaliste de Whirpool à Amiens. Le maire d'Abbeville, Nicolas Dumont, ancienne tête de liste départementale aux élections régionales pour le PS, a également été investi dans la Somme qui a voté majoritairement Macron à la dernière élection (tout comme le département de l'Oise d'ailleurs).  Dans l'Aisne qui a préféré Marine Le Pen, trois candidats sont confirmés pour le moment: Aude Bono, conseillère municipale à Laon; Marc Delatte, médecin et Jacques Krabal, député PRG sortant et maire de Château-Thierry.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.