LA TRIBUNE - Votre venue dans la Cité phocéenne s'inscrit dans la suite du Plan Marseille en Grand et plus particulièrement de la mise en place des Carrefours de l'entreprenariat. Quelle est la philosophie de ces Carrefours ?
NADIA HAI - Nous avons dressé un constat qui est assez significatif : le pourcentage de créations d'entreprises atteint 30% dans le centre-ville de Marseille alors qu'il n'est que de 24% dans les quartiers Nord. Ce sont des chiffres qui ne peuvent être acceptés. Les jeunes des quartiers ont envie de prendre des risques et, par conséquent, ils possèdent totalement le profil de l'entrepreneur. Nous avons envie d'aider ces jeunes qui font face à des difficultés dans le processus de création d'entreprise, difficultés qui se manifestent souvent par un manque d'information, d'accompagnement, de confiance des banques à les financer. Ce que nous voulons tester à Marseille, c'est de faire de ces Carrefours un lieu, un guichet unique où les jeunes pourront trouver toutes les informations et l'accompagnement nécessaires.
Le principe des Carrefours de l'entreprenariat a été annoncé en septembre dernier, lors de la venue du président de la République à Marseille. A quelle échéance seront-ils opérationnels ?
L'idée est de les concrétiser très vite, en 2022. Ce jeudi 3 décembre, nous lançons les appels à initiative dans ce sens. Certaines structures comme L'Épopée (accélérateur dédié à l'innovation éducative et inclusive, Ndlr ou le Carburateur (pôle entrepreneurial, installé dans les quartiers Nord Ndlr) se sont proposées pour devenir Carrefours de l'entreprenariat. Nous voulons que l'accompagnement dispensé soit un accompagnement pérenne, qui s'inscrive dans l'environnement du jeune, que celui-ci est une perspective à 360°.
Ces Carrefours ne sont-ils pas une façon de mieux faire entrer l'idée de l'entreprenariat dans les quartiers dits difficiles ?
Beaucoup de jeunes de ces quartiers ont un objectif professionnel, mais face à la complexité, au manque d'information, il leur est compliqué de franchir le pas. Alors qu'ils sont nombreux à vouloir se réfugier vers la création d'entreprise. Dans mon parcours j'ai connu le monde bancaire anglo-saxon où il existe une vraie appétence à la prise de risque. En France, le rapport avec la prise de risque est plus compliqué. Ce goût pour le risque, les jeunes des quartiers le possèdent déjà. L'objectif est réellement de faire émerger ceux qui possèdent un talent certain, que ce soit dans l'art ou le BTP. Nous voulons détecter les jeunes créateurs et pour cela nous allons nous appuyer sur les éducateurs, les médiateurs, le tissu associatif. En parallèle de tous les projets de Marseille en Grand, je lance un travail de cocréation avec les associations afin de rendre toutes les initiatives le plus efficaces possibles. Notre objectif est d'accompagner 1.000 jeunes chaque année..
Comment capter les talents, ceux qui ne sont pas forcément faits pour être dirigeants ?
Nous voulons multiplier tous les dispositifs d'aller vers l'entreprenariat. L'objectif n'est pas d'en faire un millefeuille. Une Cité de l'emploi a été labellisée, avec l'idée de mettre autour de la table toutes les personnes qui parlent d'emploi, les entreprises, les acteurs privés, les représentants de l'Etat... La Cité de l'emploi, c'est une méthode de travail qui catalyse toutes les politiques de la ville vers un objectif. Si cette méthode est efficace, alors nous démultiplierons partout en France. En favorisant l'entreprenariat et l'emploi, on participe à la politique sécuritaire.
Le Club Top 20, qui réunit les 50 plus grandes entreprises du territoire d'Aix-Marseille, s'est déjà engagé, qu'attendez-vous des autres entreprises ?
Une soixantaine d'entreprises a déjà signé le PAQTE (Pacte pour les quartiers avec toutes les entreprises NDLR), nous disant ainsi leur volonté de s'investir. Il est assez inédit que des acteurs du privé se mobilisent ainsi. Je ne vise pas que les grandes entreprises, mais toutes les entreprises. Le défi que nous avons en face de nous est sociétal. L'objectif est que tous les jeunes soient sur la même ligne de départ. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Or, les entreprises ont un besoin de recrutement de compétences, elles ont besoin de profils qui correspondent à leurs besoins et elles se disent prêtes à former. Un fossé s'est creusé entre les entreprises et les quartiers, alors que les deux poursuivent le même chemin.
« Les jeunes des quartiers difficiles ont le profil parfait de l’entrepreneur » (Nadia Hai, ministre de la Ville)
Bref
à écrit le 01/12/2021 à 17:06
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C'est vrai que si on légalise les "drogues douces", cela sera plus difficile de se mettre a son compte!
Skett
à écrit le 01/12/2021 à 8:20
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Une ministre inconnue pour la plupart des Français... N'est a Marseille que pour la campagne de son parti et sait très bien que le seul entreprenariat dans les quartiers difficiles c'est le commerce de la drogue..Elle ne croit pas un seul mot de ce q...
Une ministre inconnue pour la plupart des Français... N'est a Marseille que pour la campagne de son parti et sait très bien que le seul entreprenariat dans les quartiers difficiles c'est le commerce de la drogue..Elle ne croit pas un seul mot de ce qu'elle raconte
Réponse de Jen
le 01/12/2021 à 11:49
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Elle va encore financer des dites associations à but non lucratif ! batisées entreprises pour faire de nouveaux électeurs .Comme tous les partis au pouvoir l'ont fait avant elle .
Citoyen blasé
à écrit le 01/12/2021 à 8:15
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En effet, maintenant la paperasserie est effrayante en France qui ne peut que tuer ce dynamisme en devenir sans parler des capitaux qui ne profitent qu'à un tout petit cercle de gens bêtes et incompétents se servant des gens compétents pour les explo...
En effet, maintenant la paperasserie est effrayante en France qui ne peut que tuer ce dynamisme en devenir sans parler des capitaux qui ne profitent qu'à un tout petit cercle de gens bêtes et incompétents se servant des gens compétents pour les exploiter et non les élever tenant l'ensemble de notre économie au sein de cette médiocrité oligarchique affligeante.
matins calmes
à écrit le 01/12/2021 à 3:22
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Elle a raison la rem, j'ai connu de par le passe un jeune de trente piges. BM, chaine d'un kg autour du cou en or et P38 dansw la boite a gants. Pourvoyeur de produits illicites. Ca marchait du feu de dieu.
Brehat
à écrit le 30/11/2021 à 23:40
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Facile de dire cela quand on n y vit pas au quotidien n y travaille pas etc …. Bref de Son bureau parisien elle devrait traverser le perif…
Brehat
à écrit le 30/11/2021 à 23:39
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Facile de dire cela quand on n y vit pas au quotidien n y travaille pas etc …. Bref de St on bureau parisien elldd ex devrait traverser le perif…
BH
à écrit le 30/11/2021 à 21:49
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Un jeune qui a des projets professionnels "avoir le profil parfait de l'entrepreneur.." se doit d'avoir démontré qu'il n'a pas gâché l'argent de la Nation dans son cursus éducatif: son originaire sociale, sa couleur de peau ne comptent en rien. Ne no...
Un jeune qui a des projets professionnels "avoir le profil parfait de l'entrepreneur.." se doit d'avoir démontré qu'il n'a pas gâché l'argent de la Nation dans son cursus éducatif: son originaire sociale, sa couleur de peau ne comptent en rien. Ne nous mentons pas. Un jeune qui a été capable de s'élever trouvera de l'aide pour progresser. Un jeune qui est en déshérence sans diplôme même basic ne peut avoir la confiance des investisseurs (sauf évidemment contre exemple). Une pensée pour Virgil Abloh.
Nexus
à écrit le 30/11/2021 à 20:58
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L'État n'a pas t'il donné pratiquement 800 millions d'euros aux dealers des quartiers cette année ? Cela dure depuis quelques années pour s'approprier des voix .
L'argent des Français ne pourrait il pas servir pour créer des lits d'hôpitaux ou de la...
L'État n'a pas t'il donné pratiquement 800 millions d'euros aux dealers des quartiers cette année ? Cela dure depuis quelques années pour s'approprier des voix .
L'argent des Français ne pourrait il pas servir pour créer des lits d'hôpitaux ou de la recherche sur l'hydrogène .
Réponse de lachose
le 30/11/2021 à 21:13
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Pas que l’État :
Décembre 2020 :
Jean-Pierre Bechter, ancien maire LR de Corbeil-Essonnes (Essonne) et ex-bras droit de Serge Dassault, a été condamné jeudi à Paris à deux ans de prison ferme pour achat de votes et financement illégal de campagne...
Pas que l’État :
Décembre 2020 :
Jean-Pierre Bechter, ancien maire LR de Corbeil-Essonnes (Essonne) et ex-bras droit de Serge Dassault, a été condamné jeudi à Paris à deux ans de prison ferme pour achat de votes et financement illégal de campagne électorale, lors des élections municipales de 2009 et 2010.
Le tribunal correctionnel a aussi condamné deux ex-adjoints à la mairie ainsi que trois hommes considérés comme des intermédiaires du système de corruption électorale à des peines allant de un à deux ans de prison. Tous sont par ailleurs condamnés à 5 ans d'inéligibilité.Les prévenus, qui contestaient les faits, étaient poursuivis pour avoir participé, à différents niveaux, à un système de corruption électorale pyramidal consistant à recruter des équipes dans les quartiers afin de convaincre les habitants d'aller voter pour le camp Dassault.
En échange: des dons d'argent, des promesses de logement ou d'emploi, le financement d'une formation ou d'un permis... Le tout alimenté par la fortune colossale de l'ancien industriel Serge Dassault, dans le but de conserver cette ville de 50.000 habitants située au sud de la capitale.
churchill
à écrit le 30/11/2021 à 19:52
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y en a bcp qui ont deja un petit bizness tres rentable ( et sans impots, sans tva sans charges sociales, et sous les applaudissements de la gauche qui les protege, vu qu'il ne faut pas stigmatiser; par contre on peut stigmatiser lvmh, avec ses impots...
y en a bcp qui ont deja un petit bizness tres rentable ( et sans impots, sans tva sans charges sociales, et sous les applaudissements de la gauche qui les protege, vu qu'il ne faut pas stigmatiser; par contre on peut stigmatiser lvmh, avec ses impots , ses salaries qui payent des charges sociales, ses impots locaux, et tout le reste, vu que ca, c'est capitaliste, c'est de droite, c'est immoral, c'est insupportable)
pouletcru
à écrit le 30/11/2021 à 19:40
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Elle y croit vraiment ? Comment des jeunes sans formation, en décrochage et en semi-criminalité vont entrer dans la course au BigData, à l'AI, au stockage d'énergie... Le gouvernement est dépassé. Il se tierdmondise, et ça a l'air de lui plaire. Pend...
Elle y croit vraiment ? Comment des jeunes sans formation, en décrochage et en semi-criminalité vont entrer dans la course au BigData, à l'AI, au stockage d'énergie... Le gouvernement est dépassé. Il se tierdmondise, et ça a l'air de lui plaire. Pendant que les autres pays s'engagent dans la course de la robotique, du véhicule électrique, de l'AI et de la gestion des données, que les diplomés s'expatrient aux US, en Asie ou à Dubai pour développer les technos du futures, les vaccins, les app, nous on se dit que l'avenir est dans notre jeunesse en déshérence et en décrochage. Consternant !
Hum
à écrit le 30/11/2021 à 19:25
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Il est heureux que la connerie tue moins que la COVID, sans quoi notre gouvernement aurait été décimé depuis fort longtemps.
Valbel89
à écrit le 30/11/2021 à 18:15
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Entrepreneur dans quels métiers,? Importation de drogue, d'armes, Société de surveillance type "chouf ", recyclage de "black", vol et exportation de véhicules, voyagiste pour migrants, et le top Rappeur" !Il y a quelques belles réussites dignes, mais...
Entrepreneur dans quels métiers,? Importation de drogue, d'armes, Société de surveillance type "chouf ", recyclage de "black", vol et exportation de véhicules, voyagiste pour migrants, et le top Rappeur" !Il y a quelques belles réussites dignes, mais de là à nous faire croire que le salut de la France est dañs les quartiers difficiles, j'ai quelques doutes🤣
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