Des personnalités issues du mouvement Sens commun, émanation politique de la "Manif pour tous", pourraient être nommées au gouvernement si François Fillon accède à l'Elysée en mai, indique le candidat de la droite et du centre dans un entretien qui sera diffusé dimanche sur Radio J.
Interrogé sur l'éventualité d'une présence de personnalités de Sens commun - l'organisation a apporté son soutien au député de Paris dès la primaire de la droite et du centre - au sein d'une éventuelle future équipe gouvernementale, François Fillon a répondu : "Pourquoi pas ?"
Les membres de Sens commun font "partie des hommes et des femmes qui sont des Français fiers de leur pays, attachés à leurs traditions, pour lesquels j'ai beaucoup de respect", a-t-il déclaré en qualifiant d'"insupportable" la tendance d'"une partie des commentateurs et des élites politiques de classer les Français et de jeter une forme de discrédit sur certains d'entre eux".
Baroin parmi les ministrables
Le député Les Républicains de Paris, qui juge prématurée toute observation sur un éventuel futur gouvernement, confirme également que François Baroin fait bien partie des premiers ministrables, même s'il a également d'autres pistes. Soutien de Nicolas Sarkozy durant la primaire de la droite, le sénateur-maire de Troyes a été promu en mars, François Fillon lui confiant le "rassemblement politique" dans une équipe de campagne remaniée après des désistements en série.
"Il est incontestable que François Baroin est à mes côtés depuis des semaines et des semaines, qu'on travaille ensemble d'abord pour gagner cette élection mais aussi pour préparer l'équipe et le calendrier de mise en oeuvre de mon projet politique", a déclaré le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle.
Désireux de ne "pas anticiper sur une élection qui n'a pas encore eu lieu", car "choisir le nom de son Premier ministre avant même d'avoir été désigné comme président de la République" pourrait "passer pour une forme d'arrogance", François Fillon n'a pas récusé la comparaison avec le duo qu'il avait formé avec Nicolas Sarkozy en vue de la présidentielle 2007. Ajoutant que "Nicolas Sarkozy ne [l'] avait pas désigné officiellement comme Premier ministre avant" son élection.
(avec Reuters)