Allemagne : malgré la recrudescence du Covid-19, le chômage poursuit (pour l'instant) sa baisse

Malgré le spectre de nouvelles restrictions qui plane sur le pays, le taux de chômage baisse de 0,1 point en novembre sur un mois, atteignant 5,3%. L'emploi outre-Rhin atteint ainsi presque son niveau d'avant-crise. Toutefois, tandis que le pays est frappé par une flambée du nombre d'infections au Covid-19, des mesures sanitaires plus sévères pourraient retourner la situation.
En Allemagne, le taux de chômage baisse en novembre, à 5,3%.
En Allemagne, le taux de chômage baisse en novembre, à 5,3%. (Crédits : Arnd Wiegmann)

Alors que la situation sanitaire s'aggrave en Allemagne, à tel point que le gouvernement organise une réunion de crise ce mardi, l'économie tient pour l'instant le coup. Le taux de chômage a en effet de nouveau baissé en novembre outre-Rhin, et se rapproche même de son niveau d'avant-crise, selon l'Agence pour l'emploi.

Avant la pandémie, le nombre de chômeurs allemands représentaient 5% de la population, contre autour de 8% en France. Désormais, après avoir flambé lors de la première vague épidémique, au printemps 2020 - atteignant 6% -, il est redescendu à 5,3% grâce à la réouverture de l'économie et à la croissance retrouvée. L'indicateur a reculé de 0,1 point sur un mois, après une diminution similaire en octobre (en données corrigées des variations saisonnières (CVS), a précisé l'Agence pour l'emploi dans son communiqué. En données brutes, le nombre de chômeurs a baissé de 60.000 pour s'établir à 2.317.000. En comparaison, le nombre de chômeurs en France en catégorie A se situe juste en dessous de son niveau d'avant-crise, avec 5.200 demandeurs d'emploi en moins au troisième trimestre 2021 par rapport au quatrième trimestre 2019. Pour les catégories A, B et C, il reste supérieur à son niveau d'avant-crise (+124.100), selon la Direction des statistiques (Dares).

En Allemagne, pour le moment, "les conséquences de l'inquiétante situation sur le plan du coronavirus ne se font guère sentir" sur le marché du travail, affirme Detlef Scheele, président de l'Agence pour l'emploi. Néanmoins, le recours au chômage partiel continue, quant à lui, d'augmenter : 104.000 salariés y ont été inscrits en octobre, contre 93.000 en septembre. Le dispositif, mis en place depuis le début de la crise sanitaire, a garanti des revenus à 751.000 personnes en août, dernier mois de données disponibles, loin toutefois de son pic d'avril 2020, à 6 millions de bénéficiaires. Il a été prolongé jusqu'en 2022 par le gouvernement, notamment en raison des pénuries qui plombent l'industrie.

La nouvelle vague risque d'avoir des répercutions

Néanmoins, une nouvelle vague épidémique frappe l'Allemagne, qui fait partie des pays les plus touchés de l'Union européenne avec 686 cas sur un million le 28 novembre, contre 576 en moyenne dans l'UE et 434 en France, selon Covidtracker.

Face à cela, Berlin risque réintroduire de nouvelles restrictions. Angela Merkel, ses alliés conservateurs, mais aussi de nombreux virologues ont publiquement jugé les mesures actuellement en vigueur insuffisantes pour briser la nouvelle vague épidémique.

"Chaque jour compte", avait jeudi prévenu la dirigeante sur le départ, qui a dit souhaiter un tour de vis supplémentaire et l'avoir fait savoir à son successeur, le social-démocrate Olaf Scholz, qui doit prendre en décembre le pouvoir à la tête d'une coalition tripartite inédite. Angela Merkel, Olaf Scholz, et les chefs des régions allemandes vont ainsi discuter mardi d'un éventuel durcissement des mesures à l'approche de Noël.

"Ce qui doit se passer est absolument clair : les contacts doivent être réduits et la règle "vaccinés-guéris" doit être mise en œuvre de manière contraignante à l'échelle nationale pour toutes les institutions publiques", à l'exception des commerces de nécessité, a déclaré le co-chef du parti des Verts, Robert Habeck, interrogé par la chaîne publique ZDF.

"Nous devrons passer l'hiver avec de nouvelles mesures uniformes", a martelé M. Habeck, rappelant que les États fédéraux ont déjà un "ensemble d'options sur la table" pour répondre à l'urgence, par exemple pour que les matchs de football de la Bundesliga ne se déroulent pas dans des stades pleins ou pour l'annulation des marchés de Noël.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 30/11/2021 à 17:03
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C'est moi, ou il y a un problème avec les chiffres annoncés : "le nombre de chômeurs en France en catégorie A se situe juste en dessous de son niveau d'avant-crise, avec 5.200 demandeurs d'emploi en moins puis ...pour les catégories A, B et C, il ...

à écrit le 30/11/2021 à 14:52
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Virtuellement et administrativement, on peut tout faire et tout dire! Mais en réalité cela cache tout!

à écrit le 30/11/2021 à 14:34
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Il n'y a aucune recrudescence du Covid-19 ...

à écrit le 30/11/2021 à 13:30
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Un variant Omicron qui manque de punch ! Ses conseillers en communication sont déjà rincés de ce fait.

à écrit le 30/11/2021 à 13:20
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"selon Covidtracker" Encore un truc né sur ce qui existe déjà puisque pour connaître les chiffres du covid nous n'avons pas besoin d'intermédiaires supplémentaires. Comme nous sommes en néolibéralisme et que cette hystérie sanitaire dure depuis deux ...

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