
Angela Merkel l'a dit ce vendredi 24 juin : le vote britannique en faveur du Brexit est une « rupture » dans le processus d'intégration européen. Selon le Handelsblatt, le quotidien des affaires allemand, les services du ministère fédéral des Finances ont déjà préparé une feuille de route pour définir la « stratégie allemande » de gestion du Brexit. Un document de huit pages qui dresse quelques idées clé et devraient en décevoir certains.
Quel statut pour le Royaume-Uni ?
D'abord, le traitement du Royaume-Uni. Les services de Wolfgang Schäuble veulent « proposer des négociations constructives » à Londres avec comme objectif un « accord d'association ». Le Royaume-Uni ne serait pas dans l'Espace économique européen, comme la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein, mais aurait un statut plus particulier, entre celui de la Suisse et de l'Ukraine qui devra être défini plus précisément. L'avantage de ce statut serait de permettre un accès au marché unique européen limité. « Il ne faut pas offrir d'automatisme dans l'accès au marché unique », indique la note. Autrement dit, les relations seront libres là où les deux parties trouveront un intérêt partagés et Londres ne pourra pas « choisir » son accès.
Le but de ce choix est d'éviter l'effet « d'imitation » qu'une sortie facilitée créerait, selon le document. « La mesure et l'ampleur de l'effet d'imitation seront proportionnels au traitement du Royaume-Uni », indique le texte qui explicite les pays menacés, selon le ministère allemand par l'envie de quitter l'UE : la France, l'Autriche, la Finlande, les Pays-Bas et la Hongrie. Rien de vraiment neuf de ce point de vue : le problème de l'UE désormais est de trouver un équilibre entre sa tentation de faire un exemple et celui de protéger l'unité de l'union. Un élément n'est cependant pas pris en compte : si ce traitement "dur" de Londres provoque une vraie crise financière, Berlin pourra-t-il maintenir sa position ?
Pas plus d'intégration en zone euro
L'élément le plus important de ce texte est la position allemande sur la future réforme de l'UE. Les services de la Wilhelmstrasse, siège du ministère des Finances, mettent en garde contre le danger que France et Italie « utilisent après le Brexit l'incertitude pour demander plus de solidarité », par exemple par la mise en place d'une garantie commune des dépôts au niveau de la zone euro. Ceci conduirait, selon le texte, à plus de « socialisation des dettes » dans la zone euro et serait rejeter par les opinions publiques d'Europe du nord.
Berlin trace donc ses conditions à une plus grande intégration de la zone euro : un changement de traités pour « renforcer le contrôle sur la politique financière et économique », bref une mise sous tutelle européenne des budgets nationaux. Logiquement, les services de la Wilhelmstrasse s'attendent donc à ce qu'il n'y ait pas de « grands accords sur le sujet ». En résumé : l'Allemagne n'entend pas s'engager dans une zone euro plus intégrée. Rien d'étonnant à cela à un an des élections françaises et allemandes. La réponse européenne au Brexit ne devrait donc se faire que par une tentative d'impressionner ceux qui seraient tentés de suivre l'exemple britannique et non par un nouveau projet européen.
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a le à :
a l'instar de francois hollande elle doit provoquer des élections au plus vite et elle les perdra.
les anglais ont voté contre hollande et merkel avant tout.
les anglais sont dans l'europe depuis 2000ans.
dans 1 ou 2ans maxi merkel et hollande degagent. c'est à eux de sortir de l'europe.
Supprimer le lobbying ! ! ! ! ! ! !
Cette seule phrase montre ce qu'est l'UE aujourd'hui, pourquoi les anglais sont sortis et pourquoi elle risque de s'effondrer.
si on veut la disparition de l’Europe,continuons ainsi nous sommes les champions de la liberté économiques mais n'avons pas encore entamé l'Europe sociale
nous discutons du temps de publicité autorisé a la télévision et avons mis 10 ans pour voter le PNR, ( Passenger Name Record )
nous avons supprimer les frontières et avons été incapable de contrôler les frontières extérieures (un gamin de 10 ans y aurait pensé)
Il faudrait que nos élites redescendent sur terre , et se poser la question que veulent les Européens ?
Si l'explosion de l'Europe doit survenir, l'Allemagne en sera le déclencheur et le fossoyeur (Comme toujours...). Les nationalismes ont le vent en poupe et le nationalisme: "C'est la guerre" (Mitterrand). A croire que les peuples ont besoin de guerres pour se "régénérer". Conclusion, face aux menaces potentielles en Europe et de tous les coins du Monde, il est urgent pour la France, (à défaut d'une défense européenne commune et crédible) de réarmer. Ce n'est pas la moindre conséquence du Brexit.
à nos dirigeants qui ne suivent que le vent !
Pourquoi ne pas avoir l'UE du nord (gens sérieux) dont l'Allemagne et celle du Sud (latins) dont la France ?
les allemands sont les champions !
dommage, ils entraînent la destruction définitive de l'Europe !
Une fois le grain de sable GB parti, évoluera-ce ? Les 27 pays le veulent-ils vraiment ? Le blocage GB ne masquait-il pas un manque de projet ? Là, ça va devenir criant car visible.
financier,législatif et pour finir sociétal à votre avis remettez les choses dans le bon ordre le débat est ouvert pour qui vote t-on lors des européennes très très peu d'information sur des ces gens qui se présentent et sur ce qu'ils vont faire . Bon les English on va essayer de vous supporter quand même .
je vous dit aussi que c'est la posture de la france qui attend toute les failles pour s'engoufrer dedans et ne rien faire qui bloque la construction europeenne, voir le federalsime ( les grecs sont des tricheurs patentes, mais reconnaissons quand meme que eux, ils ont ft bcp de reformes, c'est tt a leur honneur de ne pas vouloir mourir..............)
peut etre que grace a la france ca va sauter et qu'on aura une troisieme guerre mondiale, et je sais deja qui va venir expliquer qu'il faut sauver le pays france ( ' la patrie, quoi', un peu comme montebourg en 2012!!!!!!!!!!!)
voila ou on en est.......
Triste néanmoins ; le continent européen va avoir désormais à s'émanciper de la tutelle séculaire britannique.
Confiance, le vent est en train de tourner !
Et bravo à Romaric Godin, présent sur tous les fronts de l'actualité européenne, pour ses superbes analyses de l'actualité européenne, si dense cette semaine.
il est clair que libe, c'est mieux que le point, c'est pas pour rien qu'ils soutenaient polpot en 1977
ah sinon y a l'huma c'est bien aussi c'est anticapitaliste donc francais, vu que c'est ' de gauche'
et c'etait en pointe pour denoncer les mensonges de soljenytsine sur des pretendues exactions dont tt le monde sait ( a gauche) qu'elles n'ont jamais existe ( sinon les journaux soutenant cette these n'auraient jamais eu de subeventions copieuses de jospin ' en son temps')
d'ailleurs sinon on n'aurait pas eu d'affaire kravchenko, pas vrai?
je continue, ou ca va comme ca?
Libération et Le Point ont seulement des différences de surface. En fait, ces deux journaux communient dans la même religion eurobéate (rappelons-nous l'éditorial furibard de Serge July en 2005 engueulant les électeurs, qui selon lui avaient "mal" voté).
Libé célèbre la Commission de Bruxelles, pourvoyeuse de multiculturalisme et d'avancées sociétales (et aussi de désastres sociaux, mais sur ce chapitre Libé est moins bavard).
Le Point, lui, chante la beauté grandiose du capital actionnarial, tenant pour négligeables, entre autre "petits" problèmes, la vente "par appartements" de l'industrie française et la ruine programmée des petites et moyennes exploitations agricoles.
Mais ces deux journaux soutiennent tous deux le modèle socio-économique actuel : ne comptez pas sur le propriétaire de Libé, le multimilliardaire Patrick Drahi (dont Le Point fait souvent l'éloge) pour changer un état de choses qui lui convient si bien. Ce matin, d'ailleurs, l'ambiance était tout aussi funèbre chez Le Point que chez Libé. Et c'était bien réjouissant à lire.
(P S. : Soit dit en passant, Churchill était un grand bonhomme mais aussi un grand auteur. Quand on écrit aussi mal que vous le faites, quelle curieuse idée de prendre son nom pour pseudonyme... Vous n'avez pas pensé que cela pourrait paraître, comment dire ça gentiment, un peu surdimensionné ?)
Ils ont réalisé des réformes courageuses, partent à la retraite plus tard, ont moins de fonctionnaires et de dépense publique, ce n'est pas pour payer pour les autres
=> a quoi une retraite européenne ? (Si déjà nous avions une seule caisse de retraite en France et une seule manière de calculer les montants de retraite quelque soit la profession se serait top)
. Si si regarder la legendaire machine outil allemande... Ben plus trop allemande.. La qualité allemande est faite ailleurs ou si en allemagne par des travailleur etranger.. Le mite du modele allemand va tomber pas tard..
Bien évidemment, Berlin est farouchement opposé à toute évolution vers ce fameux "fédéralisme" dont on nous rebat les oreilles. En effet, l'existence d'un véritable fédéralisme européen imposerait des transferts budgétaires en direction des économies du Sud de l'Europe, de même qu'aux USA la Californie, la Floride ou l'État de New York contribuent au budget du Wyoming ou de l'Arkansas. L'Allemagne ne veut évidemment pas s'engager dans cette option (et d'ailleurs, le voudrait-elle qu'elle ne le pourrait pas).
Tout ceci pour souligner que ce "fédéralisme européen" tant vanté, dont la Commission de Bruxelles nous rebat les oreilles, n'est qu'une idée creuse, un gri-gri intellectuel, un projet mort-né destiné à amuser un moment les foules crédules (de moins en moins crédules d'ailleurs) mais qui ne verra jamais le jour.