Bruxelles tranchera en juin sur la candidature d'adhésion à l'Union européenne de l'Ukraine

La Commission européenne compte donner en juin son avis sur l'obtention par l'Ukraine du statut de candidat à l'UE, ce qui ouvrirait la voie à un long processus de négociations qui devra être approuvé par l'ensemble des 27, a annoncé lundi Ursula von der Leyen.
Ursula Von der Leyen
Ursula Von der Leyen (Crédits : KACPER PEMPEL)

Le long processus de l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne commence. Après avoir lancé le 7 mars la  procédure d'examen des demandes d'adhésion déposées par l'Ukraine, mais aussi par la Géorgie et la Moldavie, Bruxelles compte donner en juin son avis sur l'obtention par l'Ukraine du statut de candidat à l'UE, ce qui ouvrirait la voie à un long processus de négociations qui devra être approuvé par l'ensemble des 27, a annoncé lundi Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

"Nous attendons avec impatience de recevoir les réponses (de l'Ukraine) au questionnaire d'adhésion à l'UE. La Commission européenne de l'UE a l'intention de rendre son avis en juin", a-t-elle tweeté.

Ces propos interviennent alors que Volodymyr Zelensky ne cesse depuis le début du conflit avec la Russie de demander l'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Le 18 avril dernier le président ukrainien avait transmis à l'ambassadeur de l'UE en Ukraine, Matti Maasikas, deux volumineux dossiers constituant la demande d'entrée dans l'UE, en espérant obtenir pour son pays "dans les semaines à venir" le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, remerciant Bruxelles de sa rapidité.

"Notre peuple est, en son for intérieur, déjà mentalement en Europe depuis longtemps. Malgré tout, chaque pays doit suivre cette procédure", avait-il poursuivi.

Processus accéléré

Habituellement, l'obtention du statut de candidat à l'UE "prend des années" mais Bruxelles "nous a vraiment donné l'opportunité d'engager cette procédure d'ici à quelques semaines ou mois".

"Nous sommes véritablement convaincus que cette procédure sera enclenchée dans les semaines à venir", avait assuré le président ukrainien, estimant que ce serait là "un signal important" pour l'amitié entre Kiev et Bruxelles. "Nous sommes persuadés que nous serons soutenus dans ce travail".

Selon lui, "les Ukrainiens sont unis derrière cet objectif : se sentir les égaux des autres Européens, faire partie de l'Union européenne".

La Commission européenne désormais vérifier le respect par l'Ukraine des critères pour l'adhésion à l'UE et soumettre une recommandation aux Etats membres. L'intégration à l'Union européenne est à cet égard un processus au long cours pour rapprocher la législation du pays candidat du droit européen.  Cela suppose en effet des négociations complexes sur de nombreux sujets et des critères difficiles à respecter pour un pays en guerre, comme la stabilité politique et une économie de marché viable.

Il faut en outre l'accord unanime des 27 pays membres. Or ceux-ci sont divisés sur la question d'une future adhésion de l'Ukraine.

Huit pays -République tchèque, Lettonie, Lituanie, Estonie, Bulgarie, Pologne, Slovaquie et Slovénie- ont le mois dernier appelé , dans une lettre ouverte, à ouvrir les discussions sur une adhésion de cette ex-république soviétique, envahie par la Russie le 24 février. Mais un tiers des Etats-membres, dont la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie et l'Espagne, sont quant à eux plus "réservés", selon une source diplomatique contactée à l'époque par l'AFP.  Ce lundi, Ursula von der Leyen a dit souhaiter l'abandon du vote à l'unanimité des 27 dans "des domaines clés", sans préciser lesquels.

Lors d'un sommet en mars à Versailles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE avaient exclu toute adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE, tout en ouvrant la porte à des liens plus étroits. Une entrée dans l'UE jugée aujourd'hui "inévitable" dans l'Opinion par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune.

 Fin février, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von de Leyen avait déclaré dans une interview à Euronews : À long terme, ils sont avec nous en fait. Ils sont des nôtres et nous les voulons avec nous ».

Lire aussi 12 mnVon der Leyen veut l'Ukraine dans l'UE (« Ils sont des nôtres»), Zelensky répond: oui, tout de suite!

Cinq pays sont actuellement officiellement candidats à l'UE, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l'Albanie et la Turquie.

 (Avec AFP)

Commentaires 20
à écrit le 10/05/2022 à 10:52
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Ben ils ne risquent rien tout ces parasites politiciens ils auront des abris anti atomiques pour conserver la lie de l'humanité.

à écrit le 09/05/2022 à 23:15
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Vous allez voir comment ils vont vous b... en toute " démocratie " et " universalisme ". Amis anglais je vous tire mon chapeau, vous êtes ( et l'avez toujours été ) bien plus intelligents que nous.

le 10/05/2022 à 7:55
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l'europe n'a pas vocation a integrer l'ukraine si m biden veut s'impliquer en ukraine qu'il fasse en sorte que cela devienne le 51etats des etats unis qu'il assume son role de destabilisation mondial mais sa lachete il prefere refiler les ennuis a ...

à écrit le 09/05/2022 à 22:54
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Vite un frexit, il faut "débrancher" ces gens là.

à écrit le 09/05/2022 à 22:51
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C'est curieux à la lecture de l'article ceux qui sont "pour" sont les "républiques ex Urss". Et comme par hasard, Von der layette veut " l'abandon du vote à l'unanimité des 27 ".

à écrit le 09/05/2022 à 20:24
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Vive la démocrature européone dont le nombre de sièges au parlement n'est pas porportionnel à la démographie des états... Après le véto d'Orban nous subiront prochainement aussi le véto de Zelensky qui prendra l'argent des français pour se payer...

à écrit le 09/05/2022 à 20:21
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Von der layette ne recule devant rien. Histoire de tout financer par l'Europe, pour dédouaner les états unis.

à écrit le 09/05/2022 à 18:58
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Bonjour, Pourquoi pas, mais pas avant la fin de cette guerre absurde.... Ils n'y a toujours pas de défense européenne.... Se qui est très regrettable....

à écrit le 09/05/2022 à 17:26
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Destruction Russe : à ce jour... déjà 700 Milliards d'euros. A la Russie de faire le chèque. Logique que ce pays Eur ( y compris Crimée ) intégre l'U.E puis l'O.T.A.N dans la continuité géo de Finlande, des trois pays Baltes, Pologne etc.... frontal...

à écrit le 09/05/2022 à 16:10
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quel supsens insoutenable, bien sur que les techocrates revent de toujours agrandir plus l'UE

à écrit le 09/05/2022 à 15:56
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Pourquoi l'Ukraine et pas la Russie? Tolstoi et Tchaikovski n'appartiennent plus à la culture européenne? Mais pour Macron il n'y a sans doute pas de culture européenne!

à écrit le 09/05/2022 à 15:54
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Résolument contre et c’est une ligne rouge avec le pouvoir de Bruxelles! On ne peut faire rentrer un pays dont le PIB/hab est de 3800 usd, 10 fois moins que celui des français! NB. C’est bien d parler démocratie mais nous imposer et les sanctions ext...

à écrit le 09/05/2022 à 15:46
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Et si nous demandions également l'avis des autres peuples européens. Oh, pardon j'ai prononcé Peuple, un gros mot..

à écrit le 09/05/2022 à 15:07
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Accepter dans l'UE un pays dont les frontières sont cause de guerre avec son voisin n'est pas envisageable. Il faudra avant avoir obtenu une solution partagée entre l'Ukraine et la Russie sur la Crimée et le Donbass et on peut s'interroger sur la mei...

à écrit le 09/05/2022 à 14:59
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ces commissions européennes sont fait un peu comme "la grosse commission". à la hâte , sans prévenir , derrière les arbres loin de tous. mais on sait quelles ont eux lieu grâce aux odeurs qu'elles dégagent et petit paquet encore fumant qu'elle ont...

le 09/05/2022 à 18:58
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Cette Ursula Gertrude à la grosse tète et un jour tout va s'effondrer..

à écrit le 09/05/2022 à 14:51
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Wonderwoman va réussir à déclencher la troisième guerre mondiale en cherchant POUTINE. Elle ferait mieux de réfléchir aux conséquences de ses paroles et propositions.

à écrit le 09/05/2022 à 14:49
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En aucun cas, ils ne faut accepter toutes la liste des pays en attentes, que des pays à emmerde, essayons de mettre en place une Europe parfaite avec les membres actuels (on est très loin actuellement)

à écrit le 09/05/2022 à 14:44
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Pendant que Poutine calme le jeu verbalement , l'UE en rajoute une couche pour la plus grande gloire de l'Oncle Sam.

à écrit le 09/05/2022 à 14:38
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Normalement il est interdit d'accepter un nouveau candidat qui est en guerre civile dans l'Union Européenne et en plus un pays corrompu comme l'Ukraine.En plus la procédure dure normalement 10 ans mais Zelanski veut court-circuiter les règles car il ...

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