Contre les Gafa, Paris et Berlin accélèrent enfin sur l'Europe du numérique

Lors de la première conférence numérique franco-allemande, Paris et Berlin ont posé les jalons d'un marché du numérique européen. Plusieurs annonces marquantes y ont été faites, dont la création par Publicis et Orange d'un fonds d'investissement richement doté, et le soutien financier de la BEI au moteur de recherche Qwant, surnommé le "Google européen"
La Banque européenne d'investissement (BEI) a notamment annoncé son soutien à la start-up franco-allemande Qwant, le "Google européen", à hauteur de 25 millions d'euros.

La riposte européenne face aux géants mondiaux du net semble enfin lancée. Des financements pour promouvoir l'économie numérique en France et en Allemagne ont été annoncés ce mardi 27 octobre lors de la première conférence numérique franco-allemande organisée à l'Elysée.

La conférence, qui rassemblait quelque 325 personnes, grands patrons, entrepreneurs, syndicalistes et représentants d'institutions publiques, a été ouverte par le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron et son homologue allemand, le vice-chancelier et ministre de l'Economie Sigmar Gabriel.

"Nous sommes bons pour créer des entreprises, mais pas pour les faire grandir ou pour qu'elles s'internationalisent", a déploré le vice-chancelier Sigmar Gabriel dans son discours d'introduction, appelant les Européens à créer "le meilleur réseau" d'infrastructure numérique dans dix ans.

"Nous avons besoin d'innover davantage et plus vite (...) et d'un marché unique européen - en apportant des réponses à 28, des régulations à 28", a expliqué de son côté Emmanuel Macron, insistant sur le fait que "le bon marché domestique est le marché européen".

500 millions d'euros pour un fonds d'investissement

A cette occasion, le PDG de Publicis Maurice Lévy, celui d'Orange Stéphane Richard, et Gerhrad Cromme, le président de Siemens, ont signé la création d'un nouveau fonds d'investissement du numérique doté de 500 millions d'euros.

Le but de ce fonds, appelé Iris Next, est de permettre aux start-up franco-allemandes de trouver des ressources financières en Europe plutôt que de se tourner vers les Etats-Unis.

Bpifrance et son homologue allemande KFW ont également pris une participation dans l'entreprise de capital-risque Partech, afin là encore d'aider les entreprises du numérique à se développer.

Le "Google européen" va obtenir 25 millions d'euros

La Banque européenne d'investissement (BEI) a quant elle annoncé son soutien à la start-up franco-allemande Qwant à hauteur de 25 millions d'euros. En 2013, cette jeune pousse a lancé son propre moteur de recherche qui indexe, contextualise et classe les contenus du web, réseaux sociaux inclus.

L'objectif de cette start-up est de "présenter une alternative européenne crédible et fluide dans le domaine de la recherche sur internet", peut-on lire dans un communiqué publié à la suite de cette annonce.

Commentaires 3
à écrit le 28/10/2015 à 10:13
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Quelques mois après avoir vendu Nokia à Microsoft ...

à écrit le 28/10/2015 à 7:44
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Ils crois to vraiment qu'avec 25 millions d'€ ils volt rivaliser avec google 😛😛😛 bing a dépensé plus de 11 milliards de € pour capter 20/25% du marché américain ... Les fermes de serveurs coûtent des centaines de millions ... Bref , va falloir être ...

à écrit le 27/10/2015 à 21:07
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Pour rappel, au niveau numérique, les us reçoivent TOUJOURS les données intégrales de SWIFT, le réseau de communication bancaire mondial. Soit, CHAQUE affaire traitée entre particuliers ET entreprises est CONNU par nos "amis" us... Au centime près, i...

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