Plan de relance : la Commission met un coup de pression aux Vingt-Sept pour signer vite

750 milliards d'euros de prêts et de subventions, toujours bloqués. Ce vendredi la Commission a appelé les États-membres de l'UE à "accélérer" les ratifications nationales du mécanisme permettant de financer le plan de relance massif post-Covid, En effet, si le plan est voté depuis l'été dernier, il manque toujours l'autorisation formelle permettant à Bruxelles d'emprunter sur les marchés. Le temps presse, et il manque encore 21 signatures...
(Crédits : Reuters)

Principal pilier du plan de relance "Next Generation EU", la "facilité pour la reprise et la résilience" sous forme de subventions (312,5 milliards d'euros) et de prêts (360 milliards) a été entérinée formellement vendredi par les institutions européennes après l'ultime feu vert des eurodéputés mercredi.

Le plan de relance européen approuvé par les Vingt-Sept cet été, et doté de 750 milliards au total, est financé par un endettement commun inédit, mais la décision permettant à la Commission européenne d'emprunter sur les marchés doit encore faire l'objet d'une ratification par tous les Etats membres.

Six pays seulement sur 27 ont ratifié l'accord

À l'heure actuelle, seuls six pays, dont la France, ont ratifié cet accord sur les "ressources propres" -- une procédure impliquant selon les pays les parlements nationaux ou régionaux.

"Permettre à la Commission de lever de l'argent pour investir, c'est un acte de sagesse et de confiance (...) Nous appelons tous les États-membres à ratifier la décision 'ressources propres' aussi vite que possible", a lancé Ursula von der Leyen, présidente de l'exécutif européen, lors de la cérémonie de signature vendredi.

"Nous ne pouvons pas attendre. Des engagements ont été pris par des gouvernements disposant de majorités parlementaires (...) Il faut accélérer, parce que les entreprises n'attendent pas", a renchéri le président du Parlement européen, l'Italien David Sassoli.

Si le vaccin est "la vitamine pour revigorer nos économies", "il est essentiel que les États accélèrent la ratification" pour permettre à Bruxelles de financer les plans de relance nationaux, a ajouté le Premier ministre portugais Antonio Costa, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union.

Des plans de relance soumis à approbation

Chaque État-membre est tenu de soumettre d'ici fin avril son plan de relance à la Commission européenne, qui doit les approuver avant d'accorder les financements européens, en vérifiant que les exigences en termes de réformes et d'investissements environnementaux sont respectées.

Mais les gouvernements ont la possibilité de demander un préfinancement pouvant atteindre 13% pour leurs plans: "Des États devraient pouvoir recevoir ce financement dès le tout début de l'été", a précisé M. Costa.

"Nous devrions être en mesure d'effectuer les premiers versement mi-2021", a confirmé Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission a par ailleurs rappelé l'objectif de vacciner 70% de la population adulte de l'UE d'ici à la fin de l'été, c'est-à-dire, d'ici au "21 septembre".

Commentaires 2
à écrit le 12/02/2021 à 18:20
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Toujours l'incompatibilité entre la "concurrence libre et non faussée" et l'entière coopération!

à écrit le 12/02/2021 à 15:44
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Et vous aussi à la tribune vous avez une prime si vous dites du bien de l'UE comme sur les chaînes publiques ? ^^ Demandez sinon, on ne sait jamais !

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