"Il n'y aura pas de nouvelle City" (président de l'Eurogroupe)

Dans une interview au journal néerlandais Financieele Dagblad, Jeroen Dijsselbloem estime qu'après le Brexit, il n'y aura pas de nouvelle capitale financière de l'Europe pour remplacer Londres.
Mardi, Jeroen Dijsselbloem, qui dirige le groupe des ministres des Finances des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, avait réitéré ses mises en garde à l'encontre de Londres, estimant qu'il lui serait impossible de rester la capitale financière de l'Europe si la Grande-Bretagne refusait de se plier aux règles européennes.

Pour le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, il n'y aura pas de nouvelle City pour remplacer Londres comme capitale financière de l'Europe, après le Brexit. "Je m'attends à ce qu'il y ait beaucoup de mouvements", a-t-il déclaré samedi dans une interview au journal néerlandais Financieele Dagblad. "Il n'y aura pas de déménagements complets des banques, mais une refonte des activités, qui seront réparties dans différentes villes."

"Il n'y aura pas de nouvelle City", a assuré Jeroen Dijsselbloem, qui est aussi ministre néerlandais des Finances. "Amsterdam y joue certainement un rôle" et possède l'aéroport de Schiphol, plaque tournante européenne, pour avantage, a-t-il ajouté. Jeroen Dijsselbloem évoque des discussions avec des "institutions très connues", "à propos d'un regroupement parce qu'elles ont une activité ici" ou sur le climat financier.

Mises en garde

Mardi, Jeroen Dijsselbloem, qui dirige le groupe des ministres des Finances des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, avait réitéré ses mises en garde à l'encontre de Londres, estimant qu'il lui serait impossible de rester la capitale financière de l'Europe si la Grande-Bretagne refusait de se plier aux règles européennes. "Si le Royaume Uni veut avoir accès au marché intérieur, il va devoir accepter les règles et régulations qui vont avec", avait-il insisté.

Par ailleurs, M. Dijsselbloem a qualifié la crise financière de 2008 de "première cause du populisme" en Europe, alors que les résultats des élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne l'an prochain sont attendus avec une certaine inquiétude. "L'instabilité du secteur financier a causé des dégats énormes sur l'économie aux Pays-Bas et dans le reste du monde occidental", a-t-il expliqué au FD. "C'est un des facteurs qui a conduit à la progression du populisme en Europe. Une perturbation totale de la confiance des gens, des pensions des gens et de la perspective en termes de possibilités de travail."

"Les banques néerlandaises sont restructurées"

La crise bancaire a éclaté en 2007-2008 et s'est rapidement transformée début 2010 en crise des dettes souveraines et de l'euro avant de déferler sur le reste de l'économie. Aux Pays-Bas, la banque ABN Amro avait été nationalisée et ING sauvée par l'Etat avec une aide publique de 10 milliards d'euros en échange de restructurations. "La situation a bien changé. Les banques néerlandaises sont entièrement restructurées et recapitalisées", a-t-il assuré. "Aussi, la culture est entièrement en train de changer."

(avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 15/12/2016 à 9:17
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Comment se fait il que le représentant du pays classé troisième dans la liste des pires paradis fiscaux soit à la tête de l'euro groupe , c'est choquant et en plus avec les Deutsch ils imposent une austérité draconienne à la Grèce . Que fait sapin , ...

à écrit le 11/12/2016 à 10:10
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Nous ne voulons pas de nouvelle city, il parle sûrement d'une place financiere qui spéculer sur les produits, qui génère des bénéfices sur la misère humaine, ( achats à moindre prix et rêvante avec bénéfice) . Toute une economies sur l'immatériel... ...

le 12/12/2016 à 9:42
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c'est bien vrai : on ne veut que des pauvres !!!!! et cela marche très bien !!!!

à écrit le 10/12/2016 à 23:20
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Tais toi dijsselbloem, Si tu y connaissais la moindre chose en marche financier ça se saurait... il y a trop de politiques qui n y connaissent rien et qui donnent leur avis. Surtout quand ils ont une haute opinion d eux même comme dijsselbloem... ce...

à écrit le 10/12/2016 à 18:58
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Le populisme doit beaucoup au "sandwich hollandais" dont raffole ce monsieur

à écrit le 10/12/2016 à 18:06
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Ça y est ils commencent enfin à comprendre qu'il n'y a pas de bonne finance, que cette dernière ne peut qu'être parasite de l'économie réelle et que d'hériter d'une place financière aussi énorme et donc nocive que la city c'était la faillite assurée....

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