Le chômage a retrouvé des niveaux d'avant-crise en zone euro...avant Omicron

Le taux de chômage de la zone euro a poursuivi sa baisse en novembre, touchant 7,2% de la population active, après 7,3% en octobre et 7,4% en septembre, a annoncé lundi Eurostat. La vague Omicron pourrait bien assombrir cette inflexion sur le marché du travail.
Les soldes en Europe ont démarré dans un contexte sanitaire dégradé.
Les soldes en Europe ont démarré dans un contexte sanitaire dégradé. (Crédits : Reuters)

Le rebond de l'économie européenne depuis le printemps, après le choc lié à la pandémie de Covid-19, a entraîné une embellie sur le marché du travail mais la déferlante Omicron pourrait assombrir ces bons résultats. Pour l'ensemble de l'Union européenne, le chômage a reculé de 0,2 point en novembre, par rapport au mois précédent, à 6,5%, selon les derniers chiffres de l'office européen des statistiques dévoilés ce lundi 10 janvier. Quelque 13,98 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage dans l'UE en novembre, dont 11,83 millions dans les 19 pays partageant la monnaie unique.

L'amélioration est nette sur un an. Le chômage touchait en effet 8,1% de la population active dans la zone euro en novembre 2020 et 7,4% dans l'UE. En somme, depuis un an, le chômage a quasiment retrouvé son niveau d'avant-crise, et s'est même amélioré en zone euro (7,4% en décembre 2019). Depuis novembre 2020, le chômage a diminué de 1,66 million de personnes dans l'UE et de 1,41 million dans la zone euro.

Embellie chez les jeunes

L'embellie est encore plus marquée chez les jeunes (moins de 25 ans), premières victimes l'an dernier des mesures de restrictions sanitaires qui ont paralysé des pans entiers de l'économie. Leur taux de chômage a chuté de 0,3 point dans la zone euro en novembre par rapport au mois précédent, à 15,5% - contre 18% en novembre 2020. Le chômage des jeunes a ainsi retrouvé les niveaux historiquement bas atteints fin 2019 et début 2020, avant le début de la pandémie de Covid.

Des contrastes frappants

Il reste de cependant de profonds contrastes au sein du Vieux continent. Par pays, et pour l'ensemble de la population, les taux de chômage les plus faibles en novembre ont été enregistrés en République tchèque (2,2%), aux Pays-Bas (2,7%), en Pologne (3%) et en Allemagne (3,2%). La part des personnes sans emploi a été la plus élevée en Espagne (14,1%), devant la Grèce (13,4%), l'Italie (9,2%), la Suède (8,4%) et la France (7,5%).

Un premier trimestre 2022 rempli d'incertitudes

La déferlante Omicron et la fièvre persistante des prix de l'énergie pourraient freiner la croissance économique en Europe. En effet, beaucoup d'économistes et d'instituts de prévision ont révisé à la baisse leurs projections de croissance pour le premier trimestre.

Le durcissement des mesures de restriction dans certains pays et et les difficultés sur l'offre peuvent en effet plomber l'activité dans un certains nombre de secteurs économiques comme le tourisme ou encore l'industrie déjà mis à mal par plus de deux années de pandémie.

(avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 11/01/2022 à 6:26
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Ça dépend de la définition, très versatile, du chômage.

à écrit le 10/01/2022 à 18:33
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Comme quoi, même si l'on jongle avec les chiffres pour embellir le mouvement, on se retrouve avec des chiffres a retoqué!

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