Qui pour succéder à David Cameron ?

Selon un sondage réalisé parmi les sympathisants conservateurs britanniques, C'est l'actuelle ministre de l'Intérieur, Theresa Mays, qui serait la mieux à même de succéder à David Cameron au poste de Premier ministre.
Un sondage montre que 46% des conservateurs considèrent que Theresa May (ministre de l'Interieur) serait la meilleure candidate pour remplacer David Cameron, contre 18% pour Michael Gove et 7% pour Andrea Leadsom.

Affrontement à distance dans la presse et dans les talk-shows du dimanche matin: la bataille pour la succession du Premier ministre britannique David Cameron se durcit, alors que la ministre de l'Intérieur Theresa May s'impose de plus en plus comme la favorite.

Selon les médias britanniques, Mme May est déjà assurée du soutien d'une centaine de députés conservateurs sur 330 alors que leur vote démarre mardi.

Cependant, ses principaux rivaux sont décidés à lui bloquer la route en arguant que le successeur de David Cameron, qui a démissionné après le vote des Britanniques pour sortir de l'Union européenne, doit être issu du camp pro-Brexit. Or Theresa May a milité pour rester.

"Theresa est une candidate remarquable mais le pays a besoin d'être dirigé par quelqu'un qui croit vraiment aux opportunités qu'offrent une sortie de l'UE", a déclaré sur le BBC la secrétaire d'Etat à l'Energie Andrea Leadsom, également candidate et qui a fait campagne pour le Brexit.

"Le prochain Premier ministre devra être quelqu'un qui a épousé cette vision de l'indépendance durant le référendum", a également affirmé le ministre de la Justice Michael Gove, dans une tribune dans le Sunday Telegraph.

Un sondage place Theresa May en tête

Un sondage ICM pour le Sun on Sunday donnait toutefois un large avantage à la ministre de l'Intérieur parmi les partisans conservateurs: 46% d'entre eux considèrent qu'elle est la meilleure candidate pour remplacer David Cameron, contre 18% pour Michael Gove et 7% pour Andrea Leadsom.

59% des personnes interrogées estiment en outre que le prochain Premier ministre ne doit pas forcément avoir défendu la sortie du Royaume-Uni de l'UE lors de la campagne du référendum.

 "La course pour la succession de David Cameron pourrait ne pas être un marathon mais un sprint. Theresa May est déjà sortie des starting blocks, laissant ses concurrents pour morts", juge Martin Boon, de l'institut ICM, pour qui la ministre "est vue de manière écrasante comme la candidate la plus compétente".

Alors qu'Andrea Leadsom souffre d'un manque de notoriété, Michael Gove pâtit lui de sa réputation de "traître". D'abord à l'égard de son ami intime David Cameron en choisissant le camp du "Leave" (sortir), puis de son allié pro-Brexit Boris Johnson à qui il a damé le pion en annonçant sa candidature deux heures avant la conférence de presse prévue par l'ex-maire de Londres pour a priori annoncer la sienne.

Dimanche, M. Gove a répété sur la BBC qu'il ne pensait pas que Boris Johnson aurait pu diriger le pays. "J'ai eu le sentiment qu'il n'était pas prêt à relever le défi", a-t-il déclaré, estimant que le fait même qu'il ait renoncé à se présenter en disait long sur sa capacité à gérer l'après-Brexit.

Pas d'article 50 avant la fin de l'année?

Interrogé sur la chaîne ITV dimanche matin, Mme May a elle estimé que le pays avait besoin de davantage qu'un Premier ministre pro-Brexit. "Nous avons besoin de quelqu'un qui saura construire sur l'héritage de David Cameron" et parlera à tout le pays, a-t-elle dit alors que samedi des dizaines de milliers de Britanniques ont défilé dans le centre de Londres pour manifester leur opposition à un Brexit.

Concernant les négociations avec l'UE, elle a répété que si elle est désignée, elle ne comptait pas enclencher l'article 50, qui signera le divorce officiel d'avec Bruxelles, avant la fin de l'année.

"Il est important que nous trouvions le bon accord sur le contrôle de la liberté de circulation mais aussi pour le commerce de biens et services", a-t-elle ajouté, alors que les Britanniques ont voté en grande partie pour sortir de l'UE afin d'arrêter le flux de migrants en provenance d'Europe.

"Le Brexit nous a envoyé le message clair que nous ne pouvons pas laisser la liberté de circulation continuer comme avant", a-t-elle dit.

Mais les dirigeants européens ont déjà signifié à Londres que le marché unique allait de pair avec la liberté de circulation des citoyens européens.

Après désignation des deux finalistes au poste de Premier ministre le 12 juillet par les députés conservateurs, il reviendra aux quelque 150.000 militants conservateurs de se prononcer durant l'été, avant une annonce le 9 septembre.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 03/07/2016 à 19:30
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Sinon on peut leur donner avec plaisir Macron, le nom est proche et la politique identique.

à écrit le 03/07/2016 à 19:28
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"alors que les Britanniques ont voté en grande partie pour sortir de l'UE afin d'arrêter le flux de migrants en provenance d'Europe" Vous avez des chiffres à nous proposer afin de justifier cette affirmation ? Pour ma part la théorie que j'ai ent...

le 04/07/2016 à 11:29
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@Citoyen blas: l'immigartion était sans doute une des composantes du Brexit. Toutefois, j'ai plus souvent entendu les Britanniques se plaindre de la perte de leur liberté, assaillis par des milliers de lois et règlements européens plus contraignants ...

le 04/07/2016 à 13:56
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les anglais sont également censés vivre dans un pays se disant lui aussi "démocratique" et donc l’Angleterre possède déjà des dizaines de milliers de lois et de règlements à respecter pour ses citoyens, ce que vous dites donc concernant l'ue, comme d...

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