Zone euro : l'année 2021 signe un record historique de croissance du PIB (+5,2%)

Ce chiffre historique, encore supérieur à la précédente prévision (5%), témoigne de la vigueur de l'économie européenne, si vite redressée après le grand plongeon de l'année précédente, non moins historique (-6,4%), lié à la pandémie de Covid-19. Fait notable, après avoir été parmi les plus affectés en 2020, ce sont l'Italie et surtout la France, avec des PIB en hausse respectivement de +6,5% et +7%, qui ont tiré la performance du bloc.
(Crédits : KAI PFAFFENBACH)

Jamais la croissance du PIB de la zone euro n'avait été aussi élevée depuis le début de la série statistique en 1996 élaborée par l'institut européen Eurostat. De fait, en 2021, le produit intérieur brut de l'eurozone(*) a bondi de 5,2%, comme dans l'ensemble de l'UE(*), en ligne avec les prévisions de Bruxelles, selon une première estimation publiée lundi par Eurostat, l'institut statistique européen.

Ce chiffre historique, supérieur à la précédente prévision (5%), témoigne que l'économie européenne s'est vite redressée après le plongeon économique, non moins historique, lié à la pandémie de Covid-19: en 2020, le PIB avait chuté de -6,4% dans les 19 pays partageant la monnaie unique et de -5,9% au sein de l'UE.

L'Italie et surtout la France, en locomotives de la croissance

L'an dernier, la France, avec un PIB en hausse de 7%, et l'Italie (+6,5%), respectivement deuxième et troisième économie européenne, ont tiré la performance du bloc, après avoir été parmi les pays les plus affectés en 2020.

L'Espagne s'est située dans la moyenne avec une croissance de 5%. Tandis que l'Allemagne, qui avait certes mieux résisté pendant la crise, n'a progressé que de 2,8%, pénalisée par le poids de son secteur automobile particulièrement affecté par les pénuries de semi-conducteurs.

Satisfaction de Bruxelles

La Commission européenne voit dans ce redressement le succès de sa politique anti-crise. Le commissaire à l'Economie, Paolo Gentiloni, s'est félicité le 17 janvier d'un rebond bien plus rapide qu'après la grande récession de 2008.

"Après la crise financière mondiale, il a fallu sept ans pour que le PIB de la zone euro retrouve son niveau d'avant-crise", a-t-il rappelé, en soulignant qu'après la pandémie le niveau d'avant-crise avait déjà été atteint à la fin de 2021.

Brutal coup de frein au 4e trimestre 2021

L'économie européenne a subi un net coup de frein au quatrième trimestre, affecté par la résurgence des contaminations au Covid-19 qui a entraîné de nouvelles mesures de restrictions notamment dans l'hôtellerie et la restauration.

D'octobre à décembre, le PIB n'a progressé que de 0,3% par rapport aux trois mois précédents dans la zone euro (+0,4% dans l'UE), après des progressions de 2,2% et 2,3% lors des deux trimestres précédents.

À la traîne de la Chine et des États-Unis

Certes, les États-Unis et la Chine ne ressemble guère à l'UE, il n'empêche, l'économie européenne reste à la traîne de ses rivales chinoise et américaine.

Aux Etats-Unis, en 2021, la croissance a atteint 5,7%, alors que le PIB y avait reculé de "seulement" 3,5% l'année précédente, résistant bien mieux qu'en Europe aux conséquences de la pandémie. La Chine a publié une croissance annuelle de 8,1% pour 2021, après une progression de 2,3% en 2020.

(avec AFP)

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ANNEXE

La zone euro compte aujourd'hui 19 pays, parmi les 27 pays de l'Union européenne, qui partagent une monnaie unique. Pour les États membres qui ne participent pas à l'eurozone, deux cas de figure: 1) ceux qui ont choisi de ne pas y participer (Danemark, Suède) ; 2) ceux qui ne satisfont pas encore les critères économiques pour la rejoindre (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie).

Mais la zone euro compte aussi, outre les 19 pays membres de la zone euro, quatre micro-États (Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican), qui sont également autorisés à utiliser la monnaie unique, et certains pays européens, comme le Monténégro ou le Kosovo, qui ont décidé de l'adopter d'eux-mêmes, sans contrepartie.

(Source: touteleurope.fr)

Commentaires 3
à écrit le 01/02/2022 à 9:30
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1,2 c'est assez considerable. La Chine fait a elle seule plus de 6%. Et a Bruxelles on se congratule. Quelle bande de breles.

à écrit le 31/01/2022 à 16:47
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je ne vois pas pourquoi le gouvernement se pavane avec ce chiffre alors que nous sommes négatifs ?

le 01/02/2022 à 9:48
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D'autant plus que pour rattraper la perte en pourcentage, il faut avoir une croissance supérieure a la récession.

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