Zone euro : le taux de chômage se maintient à son plus bas niveau à 6,5%

Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en novembre à 6,5% de la population active, soit son plus bas niveau historique déjà atteint en octobre, selon les données d'Eurostat publiées ce lundi. Pour autant, le contexte actuel marqué par un net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et la flambée de l'inflation assombrissent les perspectives des mois à venir.
Le taux de chômage dans la zone euro est au plus bas depuis qu'Eurostat a compilé cette série en 1998.
Le taux de chômage dans la zone euro est au plus bas depuis qu'Eurostat a compilé cette série en 1998. (Crédits : Reuters)

En novembre, avec 6,5%, le taux de chômage dans la zone euro est resté stable par rapport à octobre. L'indicateur est au plus bas depuis que l'office européen des statistiques, Eurostat, a commencé à compiler cette série en avril 1998. Sur un an, il a baissé de 0,6 point grâce à la reprise économique post-Covid.

Quelque 12,95 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage dans l'UE en novembre au sein des vingt-sept Etats membres, dont 10,97 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique, la Croatie ayant rejoint la zone euro au 1er janvier. Autrement dit, Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 6%, également stable sur un mois et à un niveau record.

Véritable constante dans les chiffres de l'emploi, ce sont les jeunes qui restent les plus touchés par le chômage : le taux de chômage des actifs de moins de 25 ans atteignait 15,1% en novembre dans l'UE comme dans la zone euro, en hausse de 0,1 point par rapport à octobre.

Pour l'ensemble des classes d'âge, le taux de chômage a poursuivi son recul en France, à 7% (-0,1 point par rapport au mois précédent). Il est resté stable en Allemagne, à 3%. Outre l'Allemagne, les taux les plus bas de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%) et en Pologne (3%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (12,4%) et en Grèce (11,4%).

Pour rappel, les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérés comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.

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La Banque de France table sur une augmentation du chômage entre 2022 et 2023

Malgré le contexte actuel marqué par un net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et la flambée de l'inflation assombrissant les perspectives des mois à venir, il ne se fait pas encore ressentir sur les chiffres de l'emploi. D'ailleurs, si la Commission européenne prévoit une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l'UE au dernier trimestre de 2022 et les trois premiers mois de 2023, elle s'est néanmoins félicitée de la bonne résistance du marché du travail.

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Pour autant, en France, les perspectives semblent s'assombrir. La Banque de France s'est ainsi montrée pessimiste quant à l'évolution des chiffres de l'emploi. L'institution table sur une augmentation du chômage rapporté à la population active passant de 7,3% à 7,5% entre 2022 et 2023, puis 8,2% en 2024. Une courbe inverse à celle espérée par le gouvernement qui vise le plein emploi au cours du quinquennat.

L'économie française devrait créer 11 fois moins d'emplois en 2023 par rapport à 2022. Cette chute de l'emploi s'expliquerait en grande partie par un coup de frein de l'activité. En effet, le prolongement de la chute de la consommation et de la demande risque d'assombrir les perspectives dans un grand nombre d'entreprises. Résultat, les dirigeants pourraient mettre un coup d'arrêt aux embauches, voire tailler dans leurs effectifs si une récession se concrétise au premier trimestre 2023.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 09/01/2023 à 15:22
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Pourquoi ne pas envoyer les chômeurs sur "le front de l'est" tant que l'on y est ?

à écrit le 09/01/2023 à 13:32
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Il faut donc terminer rapidement la guerre en Ukraine. Peut être faudra t il en passer par l'Otan lorsque Loukachenko sera co belligérant de la Russie.et qu'il ser bon de le neutraliser.

le 10/01/2023 à 8:06
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Ce conflit sera gagne par la Russie. Meme si cela vous perturbe, c'est ainsi. Jamais les usa ne se risqueront a un conflit ouvert, raison du massacre des ukrainiens. Arretez de regarder bfm et tf1.

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