Les entreprises de taille moyenne résistent bien à la crise

Les entreprises françaises de taille intermédiaire (ETI) ont bien résisté à la crise et 91% d'entre elles prévoient le maintien ou l'expansion de leur activité dans les deux années à venir, selon une étude diffusée mardi par le cabinet KPMG.
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Les entreprises de moins de 5000 salariés ne se laissent pas impressionner par la crise : c'est le principal enseignement de l'étude du cabinet KPMG, qui indique que 91% d'entre elles prévoient le maintien ou l'expansion de leur activité dans les deux ans à venir. En février, 46% des dirigeants d'ETI (entreprises de taille intermédiaire, c'est-à-dire entre 250 et 4.999 salariés) interrogés ont dit prévoir une augmentation de leur chiffre d'affaires pour les deux prochaines années et 45% un maintien de celui-ci, précise KPMG dans un communiqué. Ils sont même 81% à estimer qu'ils maintiendront ou augmenteront leur rentabilité sur la même période.

Moteur de l'activité économique

Il y a un an, 44% des dirigeants d'ETI déclaraient avoir connu malgré la crise une période de croissance sur les trois années précédentes, selon l'étude. "Les ETI ont su résister à la crise et restent aujourd'hui un moteur essentiel de l'activité économique française", commentent ses auteurs. Elles "constituent également un soutien important de l'emploi en France", notent-ils: 67% des patrons interrogés envisagent un maintien de leurs effectifs et 19% prévoient des embauches. Une proportion plus importante encore (29%) d'ETI de grande taille (de 1.000 à 5.000 salariés) envisagent d'augmenter leurs effectifs.

Une très grande majorité des ETI (80%) ont une activité à l'étranger et, en 2010, 28% de l'ensemble des chefs d'entreprises interrogés avaient réalisé plus de 30% de leur chiffre d'affaires à l'export. "Le principal moyen de développement des ETI est la croissance externe", indiquent les auteurs de l'enquête. 29% de leurs dirigeants disent avoir réalisé une opération de croissance externe sur les cinq dernières années. Ce chiffre est de 45% chez celles dont les effectifs dépassent 1.000 salariés et plus d'un tiers de ces dernières envisagent une telle opération dans les deux prochaines années. "La croissance organique par l'internationalisation et l'innovation est la voie naturelle du développement des entreprises", souligne le directeur général de KPMG, Jacky Lintignat, ajoutant: "elle est toutefois longue et incertaine". "Or, la perte de compétitivité de la France et l'accélération de sa désindustrialisation nécessitent de développer rapidement les entreprises les plus performantes", commente-t-il: "la croissance externe permet de répondre à cet impératif".

A noter : L'étude a été réalisée entre janvier 2011 et février 2012 et s'appuie sur deux sondages réalisés par OpinionWay en mars 2011 et février 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 250 dirigeants d'ETI ainsi que sur plus de 100 entretiens auprès de chefs d'entreprises de taille intermédiaire sur toute la France.

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