La vente de la Coface pourrait relancer le projet d'agence de notation

Selon le président de la Coface, un actionnaire français a fait une offre de rachat de la Coface auprès de Natixis. Cet acheteur potentiel se montre "non seulement prêt, mais enthousiaste" à l'idée de relancer le projet d'agence de notation.
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Le président de l'assureur-crédit français Coface, François David, a assuré mercredi qu'"un actionnaire français" avait fait une offre de rachat de la Coface auprès de son actionnaire Natixis, afin de relancer son projet d'agence de notation, lors d'une table ronde avec des sénateurs.
"J'ai un acheteur qui a fait une offre, qui a été jugée insuffisante par le vendeur (Natixis)", a révélé M. David, précisant ensuite qu'il s'agissait d'"un actionnaire français", "non seulement prêt, mais enthousiaste" à l'idée de relancer le projet d'agence de notation .

Un projet stoppé en mars 2011

La Coface s'était lancée dans l'aventure en juin 2009, avec l'ambition de "restaurer la confiance dans la notation ", selon son directeur général de l'époque Jérôme Cazes.
Ce projet avait été stoppé en mars 2011 par Natixis, l'actionnaire de la Coface voyant d'un mauvais oeil cette diversification.
"C'est mon actionnaire, je m'incline. Sauf que notre actionnaire, et il y a eu des déclarations publiques (...) veut vendre la Coface, parce qu'il considère a juste titre qu'il n'y a pas de synergies entre l'assurance-credit et l'activité bancaire", a explique M. David, qui s'exprimait dans le cadre de la mission d'information du Sénat "sur le fonctionnement, la méthodologie et la crédibilité des agences de notation ".

Un chemin formidable pour créer une concurrence aux trois agences phares

"Vivement que nous soyons vendus", a-t-il ajouté, estimant qu'il existait "une niche, un chemin formidable pour créer une agence de notation qui soit concurrente des trois grandes et qui en plus exerce un métier qu'elle connait, contrairement aux trois grandes qui exercent un métier qu'elles ne connaissent pas."
Pour venir concurrencer les poids lourds de la notation, la Coface entend s'appuyer sur son métier d'assureur-crédit qui l'amène déjà à noter des milliers d'entreprises pour évaluer leur risque de défaillance.
 

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