Coface va se recentrer sur l'assurance-crédit

La Coface, filiale de Natixis spécialisée dans l'assurance crédit, a renoué avec les bénéfices en 2010 à la faveur d'une forte réduction des sinistres. Elle va concentrer ses activités d'affacturage sur les marchés les plus attractifs. Elle abandonne son projet d'agence de notation européenne et se retirera progressivement des services à faible valeur ajoutée.
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Engagée depuis un an dans une réflexion stratégique, la Coface a annoncé mercredi recentrer ses activités sur son principal métier, l'assurance-crédit, sur fond de possible retour en Bourse.

La filiale d'assurance-crédit de Natixis, sortie de la cote en 2002, explique qu'elle ne veut désormais conserver que ses activités d'affacturage les plus rentables et les plus porteuses de synergies, comme en Allemagne ou en Pologne. Elle abandonne dans le même temps son projet de créer une agence de notation européenne, évoqué l'an dernier par l'ancien directeur général Jérôme Cazes avant son éviction en décembre "en raison de divergences avec l'actionnaire".

Réduire les coûts

"Le recentrage autour de l'assurance-crédit et les efforts de rationalisation internes permettront d'améliorer encore les performances de Coface ", a indiqué Jean-Marc Pillu, le nouveau directeur général nommé en décembre, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre la réduction des coûts en 2011. Interrogé lors d'une conférence de presse sur une introduction en Bourse de la Coface , Jean-Marc Pillu s'est refusé à commenter un scénario envisagé par son prédecesseur. 

Jean-Marc Pillu n'a pas non plus voulu s'exprimer sur l'évolution du capital de la société, dans laquelle la Caisse des dépôts n'excluait pas l'an dernier de prendre une participation minoritaire. La maison mère de la Coface a de son côté fait savoir la semaine dernière que toutes les options étaient encore à l'étude.

Devenir plus rentable

Prié de dire s'il projetait de réduire les effectifs de la Coface ou de vendre certaines activités, le directeur général de la Coface a indiqué qu'il était trop tôt pour envisager ces hypothèses. "Aujourd'hui, ce n'est pas le sujet. La priorité est de devenir plus rentable", a insisté Jean-Marc Pillu. "Après, on verra. C'est un pas après l'autre." Il a aussi fait savoir que la société détaillerait plus en profondeur son nouveau plan stratégique au début du second semestre de l'année.

La Coface a renoué en 2010 avec les bénéfices avec un résultat net de 61 millions d'euros contre une perte de 163 millions d'euros un an plus tôt. Ses charges de sinistralité ont reculé de 42% sur la période, tandis que son chiffre d'affaires a crû de 4%. "Malgré les incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale, l'année 2011 ne devrait pas connaître d'évolution notable des risques de crédit", prévoit la Coface.

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