"Nous allons corriger les défaillances dans notre système, je le promets." (Mary Barra, DG de General Motors)

Mary Barra a tenu jeudi 5 juin une conférence pour s'expliquer sur les rappels en répétition qu'a connus General Motors cette année.
Mary Barra a pris ses responsabilités lors de la conférence de presse qu'elle a tenue le 5 juin. /Reuters

"Si vous êtes au courant d'un problème potentiel affectant la sécurité ou la qualité et que vous n'en parlez pas, vous êtes une partie du problème. Et cela n'est pas acceptable. Si vous voyez un problème que vous ne pensez pas être manipulé correctement, dites à votre superviseur. Si vous ne croyez toujours pas que cela puise être manipulé correctement, contactez-moi directement."

Mary Barra, la directrice générale de General Motors, aprononcé un discours diffusé publiquement jeudi 5 juin à New York devant plus d'un millier de salariés, de concessionnaires et de journalistes. Le sujet du discours tournait autour des problèmes qu'avaient rencontrés certains véhicules au niveau du commutateur d'allumage, qui empêchaient les airbags de se déployer. Résultat : une trentaine d'accidents ont provoqué la mort de 13 personnes selon le constructeur.

General Motors admet être responsable

Les excuses aux familles des victimes ont ouvert le discours : "J'exprime mes plus profondes sympathies aux familles qui ont perdu un être cher et ceux qui ont été blessés." Mary Barra a annoncé qu'un "programme d'indemnisation" des victimes serait installé.

"Nous allons corriger les défaillances dans notre système, je le promets." Une référence aux nombreux rappels de véhicules du constructeur américain aux Etats-Unis, qui avaient terni l'image du groupe, anciennement numéro un mondial.
Objectif : redonner confiance. "Laissez moi être clair : Cela n'aurait jamais dû arriver. C'est inacceptable. Notre clientèle doit savoir qu'elle peut compter sur nos voitures."

Une enquête "indépendante" a été menée au sein de l'entreprise par Anton R. Valukas, ancien procureur influent aux Etats-Unis, pour déterminer les responsabilités dans cette affaire.
Pour mener à bien son investigation, le procureur a interrogé 350 personnes au sein de General Motors. Résultat : "Le rapport de M. Valukas a révélé qu'il n'y avait pas eu de machination de la part de l'entreprise pour couvrir les faits", même si Mary Barra reconnaît que le groupe n'avait pas fait correctement son travail.

15 personnes seront licenciées

"Toute personne qui a travaillé sur ce commutateur d'allumage avait la responsabilité de le réparer mais personne n'a pris ses responsabilités". Conséquence : 15 personnes vont être licenciées, dont des ingénieurs et des juristes, puisqu'ils n'ont, selon elle, pas assez communiqué entre eux.

Pas moins de 5 millions de véhicules ont été tardivement rappelés. Ces véhicules, équipés d'un commutateur d'allumage défectueux, avaient été détectés pour la première fois il y a dix ans mais n'ont été rappelés que cette année.

"Ne pas oublier ce qui s'est passé"

"Je veux être claire, ceci ne devrait plus jamais arriver. C'est inacceptable. [...] Je veux que vous gardiez cette expérience douloureuse en permanence dans vos mémoires. Je ne veux pas oublier ce qui s'est passé parce que je veux tout comme vous que cela n'arrive plus jamais." a insisté Mary Barra qui répète qu'elle n'avait été mise au courant du problème qu'en décembre dernier.

"Je veux que General Motors soit la meilleure société d'automobiles dans le monde. Je ferai tout ce qui est en mon possible de faire." a-t-elle conclu.

Dans ce dossier, les autorités américaines ont infligé à General Motors, le 16 mai, une amende civile "record" de 35 millions de dollars, la plus importante autorisée dans ces procédures.

 

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Commentaires 5
à écrit le 08/06/2014 à 10:51
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Ce n est pas une première pour GM ( vieux souvenirs de reservoir de chevrolet caprice en choc arrière ).GM est depuis très longtemps un repaire de compteurs de cents et de beaux parleurs, c est dommage .

à écrit le 07/06/2014 à 0:13
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Interdisez la vente des GM et autres en europe. C est du danger public.

à écrit le 07/06/2014 à 0:12
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ouais. ils voulaient économiser quelques cents de dollars quand leurs fournisseurs, pendant les appels d offre, disaient que c'était dangereux les produits qu ils allaient mettre en série. ce n est pas de l excuse mais du danger public leurs voitures...

à écrit le 06/06/2014 à 17:56
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Toutes les paroles et promesses, ne vont pas "à la messe"! sinon, ça se saurai!

le 06/06/2014 à 18:24
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..."paroles d'Evangile"...hummmm !

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