L'ouverture du capital de la Poste n'est pas d'actualité

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, et Luc Chatel, Porte-parole du gouvernement, ont indiqué que l'ouverture du capital de la Poste ne se posait pas maintenant en raison de la crise financière, mais que le calendrier pour cette ouverture restait valable.

"Il n'est plus question pour l'instant (...) d'ouvrir le capital de La Poste", a estimé dimanche Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, lors de l'émission le "Grand Rendez-Vous" Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France de ce dimanche 2 novembre. Il a justifié cette décision par la situation économique et financière actuelle. Il a cependant souligné qu'il n'avait "jamais été question de privatiser La Poste".

Henri Guaino a précisé sa pensée, sur France Info, en indiquant quela question de l'ouverture du capital de La Poste ne se posait pas "maintenant" mais que "le calendrier" de cette réforme restait "valable". "C'est une question qui se posera plus tard", a-t-il précisé. Interrogé sur le respect du calendrier initial de La Poste prévoyant un passage au statut de société anonyme en 2010 et une ouverture éventuelle du capital en 2011, le conseiller présidentiel a répondu: "pour l'instant, ce calendrier est toujours valable, sauf qu'aucune décision n'a été prise sur la manière de financer La Poste. Elle le sera le moment venu, il n'y a pas une urgence absolue, je pense qu'aujourd'hui il y a d'autres priorités (...) qui sont de répondre à la crise financière, de répondre aux conséquences de la crise financière sur l'économie réelle, aux conséquences sociales".

Cette annonce est confirmée ce même dimanche après-midi par Luc Chatel, Porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à la consommation. "Comme l'a dit Henri Gaino, ce sujet n'est pas d'actualité. Il n'en demeure pas moins que La Poste a besoin d'argent pour financer son développement et pour se préparer à l'ouverture de la concurrence, à l'ouverture des marchés en 2011", a indiqué Luc Chatel.

"Il n'est pas question de privatiser la Poste et c'est la Commission Ailleret qui nous dira fin décembre quelles sont ses propositions de financement pour La Poste", a-t-il indiqué, précisant qu'il"n'y a pas que le marché pour accéder aux capitaux".

Cette Commission Ailleret, du nom de son président l'ancien directeur général d'EDF François Ailleret, est chargée d'étudier le changement du statut de la Poste. Elle devrait rendre ses propositions de financement de la société fin décembre. Elle est composée notamment d'élus et de représentants syndicaux. Trois syndicats ont suspendu jeudi leur participation à cette Commission, dénonçant une campagne de communication qui présente comme "inéluctable" le changement de statut de l'entreprise publique.

 

 

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Enfin quelques grammes de bon sens!! Si La Poste voulait avoir les moyens de sa modernisation comme ses consoeurs et concurrentes elle aurait monté le prix du timbre à plus de 0,60 euros. Depuis 10 ans La Poste française se veut vertueuse mais pauvr...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le prix du timbre est décidé par ARCEP pas par la Poste, je pense qu'elle souhaiterait que le prix soit plus haut...

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