La première banque italienne, UniCredit, ne parvient toujours pas à rassurer le marché mercredi, malgré les détails sur le plan de réduction des coûts donnés aux analystes par son patron. L'action chute de près de 10% à la Bourse de Milan.
Secouée par la crise financière et malmenée en Bourse sur des craintes quant à sa solidité financière, UniCredit a annoncé dimanche soir une augmentation de capital de plus de 6 milliards d'euros, afin de renforcer ses fonds propres et d'améliorer son ratio de solvabilité. L'émission des nouvelles actions servira notamment à payer le dividende en titres. Les investisseurs ont été surpris par l'urgence de cette annonce alors que les dirigeants de la banque avaient assuré à plusieurs reprises les jours précédents qu'elle n'avait pas besoin d'un tel renflouement.
Ils ont été également déçus par la révision des objectifs à la baisse, UniCredit ne tablant plus que sur un bénéfice net par action de 0,39 euro, avant augmentation de capital, contre 0,52 auparavant, pour 2008. L'administrateur délégué du groupe Alessandro Profumo, qui avait indiqué lundi que le groupe allait se concentrer sur la réduction des coûts, a donné des détails mercredi au cours d'une rencontre avec la communauté financière à Londres.
Alessandro Profumo a notamment annoncé que la banque allait supprimer 700 postes au sein de sa division banque d'investissement l'année prochaine, des suppressions de postes qui s'ajoutent aux 300 prévues cette année déjà décidées dans le cadre du plan triennal de la banque annoncé en juin. La division banque d'investissement (Market and Investment Banking), d'UniCredit, basée à Munich en Allemagne, est largement héritée de la banque allemande HypoVereinsbank (HVB) rachetée par UniCredit en 2005. Elle emploie 3.500 personnes.
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