Citigroup plonge en Bourse après la cession de Smith Barney à Morgan Stanley

Les conseils d'administration des banques américaines ont donné leur feu vert pour le rapprochement de leurs activités de courtage aux particuliers. Le titre de l'établissement new-yorkais a plongé de plus de 20% en Bourse.

La cession d'une partie de Smith Barney, la filiale de courtage et de gestion d'actifs de Citigroup, à Morgan Stanley a été officialisée ce mercredi après que les conseils d'administration des deux banques américaines aient donné leur feu vert pour le rapprochement de leurs activités de courtage aux particuliers. Mardi, Citigroup avait confirmé l'existence de pourpalers avec sa consoeur dans le but de vendre 51% de Smith Barney, pourtant considérée comme l'un des "joyaux de la couronne" de l'ancien numéro un mondial de la banque.

Cette opération va passer par la constitution d'une société commune aux deux groupes via la fusion de leurs activités respectives de courtage. Morgan Stanley pourrait débourser pour l'occasion jusqu'à 2,5 milliards de dollars en numéraire. Morgan Stanley détiendra 51% de la joint venture et Citigroup disposerait des 49% restants. Les décisions opérationnelles et stratégiques seraient confiées à Morgan Stanley qui pourra racheter la part de Citi au cours des cinq prochaines années.

Selon le Wall Street Journal, Citigroup n'a pas non plus "exclu de changement supplémentaire dans sa structure et ses opérations" et examine également la possibilité de céder sa filiale mexicaine très rentable, Grupo Financiero Banamex. Si ces opérations devaient être confirmées, Citigroup abandonnerait ainsi son modèle de "banque universelle", à savoir un groupe présent dans tous les types de métiers bancaires. Cela montrerait aussi à quel point Citigroup peut être en difficultés.

Naguère numéro un mondial de la finance, la banque, née de la fusion en 1998 du groupe bancaire Citicorp et du groupe de services financiers Travelers Group, a payé un lourd tribut à la crise des crédits hypothécaires à risque, les fameux subprime, qui sévit depuis l'été 2007. Citigroup a déjà aligné quatre trimestres déficitaires d'affilée et les analystes s'attendent à une nouvelle lourde perte pour le dernier trimestre de 2008.

A la Bourse de New York, les marchés n'ont pas apprécié la vente de l'une des activités les plus rentables du groupe bancaire en difficulté, renfloué à hauteur de 45 milliards de dollars au total par les autorités fédérales américaine. Le titre Citigroup a plongé de 23,22% ce mercredi à 4,53 dollars.

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