En 2008, BNP Paribas a dégagé un bénéfice net part du groupe de 3 milliards d'euros, un chiffre en très forte baisse par rapport aux 7,82 milliards d'euros de profits réalisés en 2007. Cette contre performance s'explique bien sûr par la crise financière qui secoue les marchés depuis plus d'un an et surtout son intensification au quatrième trimestre. Pour preuve, BNP Paribas a subi une perte inédite, mais attendue, de 1,37 milliard sur les trois derniers mois de l'année.
Certes, la banque de la rue d'Antin a enregitré un résultat trimestriel négatif, mais comparativement à ses concurrents européens, le secteur financier français montre, pour l'instant, d'une résistance certaine à la dégradation de la conjoncture économique. Société Générale est parvenue à dégager un bénéfice au quatrième trimestre et affiche 2 milliards d'euros de profits en 2008, contre 3 milliards pour BNP Paribas.
Pour la première banque française (en termes de capitalisation), sa solidité vient, selon elle, de sa banque de détail, qui a dégagé une rentabilité des fonds propres alloués avant impôt de 25% en 2008. Cette branche a permis de contrebalancer l'impact négatif de la banque de financement et d'investissement (CIB) du groupe sur son bilan. L'an dernier, elle a clairement souffert du plongeon des marchés et enregistré une perte nette de 1,19 milliard d'euros.
Le groupe affiche des revenus de 27,38 milliards d'euros, en baisse toutefois de 11,8% par rapport à 2007. Il va également abaisser son dividende de 70% à 1 euro par action.
Dans les mois à venir, il s'attend à des conditions toujours très difficiles sur les marchés, mais se dit confiant. En revanche, il va supprimer des postes en Ukraine et y fermer une centaine d'agences, en raison de la dégradation de l'environnement économique du pays, selon un communiqué.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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