Les négociations sur l'avenir de Fortis se poursuivent après le rejet par les actionnaires du plan de sauvetage mis en place, en pleine crise financière, par les autorités belge et néerlandaise. Et selon Karel De Boeck, le PDG de l'établissement belgo-néerlandais, ces discussions seraient "plus faciles" si le français BNP Paribas renonçait à ses projets de rachat partiel.
"Peut-être notre liberté serait-elle plus grande: en travaillant avec deux parties, Fortis Holding et l'Etat belge, il serait à vrai dire plus facile d'arriver à un bon compromis", a-t-il indiqué au magazine belge Trends qui publie l'entretien sur son site internet. En cas de retrait de BNP Paribas, "nous pouvons vendre par exemple à Fortis Banque 25% des assurances. Ou être plus créatifs avec le portefeuille de crédits structurés", les actifs les plus risqués de Fortis que BNP avait refusé de reprendre en intégralité, suggère Karel De Boeck.
D'après un plan de sauvetage de Fortis orchestré en octobre par l'Etat belge, BNP Paribas doit prendre le contrôle de 75% de la filiale belge Fortis Banque, première banque de Belgique. Mais les actionnaires de la holding Fortis se sont opposés la semaine dernière à cette opération, tout comme à des nationalisations en Belgique et aux Pays-Bas, rendant incertain l'avenir du groupe.
BNP Paribas n'a pas encore clarifié ses intentions après le vote négatif des actionnaires, mais pourrait le faire jeudi en marge de la publication de ses résultats annuels.
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