Mauvais début d'année pour la banque allemande en difficulté Hypo Real Estate (HRE). Conséquence de la crise financière, elle est tombée dans le rouge au premier trimestre, essuyant une perte nette de 382 millions d'euros, contre un bénéfice de 148 millions un an plus tôt.
Le premier trimestre s'est présenté comme "un grand défi pour la banque et ses employés, dans un environnement toujours difficile", commente le patron de la banque munichoise Axel Wieandt, cité dans un communiqué. Pour autant, il estime que sa banque réalise "des progrès dans la nouvelle orientation de l'entreprise". En 2008, sa perte s'était élevée à 5,461 milliards d'euros.
HRE est en train de se faire racheter par l'Etat allemand, qui a décidé de la nationaliser pour lui éviter la faillite. Il a lancé une offre sur 100% de son capital, qui a pris fin lundi soir à minuit heure locale. Au dernier pointage remontant à jeudi dernier, sa part s'élevait à près de 23%.
Le grand actionnaire de la banque, le fonds d'investissement américain JC Flowers, a toutefois fait part à plusieurs reprises de son opposition à l'offre de rachat de l'Etat, s'exposant ainsi à une expropriation rendue possible par une loi votée récemment par le parlement.
Dimanche 3 avril, le principal actionnaire privé de la banque allemande a même menacé de porter l'affaire devant les tribunaux si le gouvernement venait à exproprier les actionnaires récalcitrants à la nationalisation totale de l'établissement, comme le prévoit une la loi.
"Des expertises juridiques confirment notre point de vue selon lequel une expropriation serait illégale. Nous estimons avoir de bonnes chances (si l'on s'engage) sur le terrain juridique", a ainsi déclaré l'investisseur américain Christopher Flowers, dans le journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung de dimanche. Celui-ci possède 22% de Hypo Real Estate.
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