Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et, à ce titre membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, la BCE, s'est déclaré pour l'organisation de "stress tests" pour les banques de l'Union, comme l'ont fait les Etats-Unis. Mais là où Washington avait fait preuve d'une certaine transparence (article en lien ci-dessous) en publiant les résultats établissement par établissement, Christian Noyer ne propose qu'une publication des résultats par pays.
Concernant la santé des banques françaises, il s'est montré plutôt confiant lors de son audition par le Sénat. Elles "ressortiraient toutes des "stress tests" avec des niveaux de fonds propres sensiblement supérieurs à ceux des banques américaines ", a-t-il affirmé. Il a rappelé qu'en France, les banques passaient des "stress tests" chaque année et que ceux-ci montrent qu'il "n'y a pas besoin de consolider les fonds propres des banques françaises".
En revanche, les établissements financiers ne sont pas sortis d'affaires pour autant. Certes "les actifs toxiques ont été bien identifiés", selon Christian Noyer, mais lui-même n'exclut pas des "mauvaises surprises".
Le risque n'est plus, d'après lui, l'exposition des banques aux SIV (des véhicules financiers détenant des produits complexes et à risque, ndlr) est quasi nul, mais "le principal risque que les banques ont devant elle, c'est le risque traditionnel lié à l'activité de crédit", c'est-à-dire la mondée du coût du risque liée à la crise économique.
Le gouverneur de la Banque de France note enfin que "l'évolution du crédit continue à se ralentir du fait de la demande". "Les conditions de crédit se sont un peu durcies mais restent plus favorables que ce qu'elles étaient en 2000/2001", affirme-t-il. Ainsi, les flux nets de crédit sont restés positifs de mois en mois en France pour les entreprises, sauf en février, selon ses chiffres.
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