Quelles sont les banques les plus exposées à l'Italie ?

Pour lBNP Paribas et le Crédit Agricole, un défaut de la péninsule serait beaucoup plus douloureux que celui de la Grèce.
Copyright Reuters

Après la Grèce, l'Italie sera-t-elle la prochaine victime de la crise de la dette ? Si les deux situations sont différentes, la troisième économie de la zone euro est placée, depuis plusieurs mois, sous surveillance négative de la part des investisseurs. Si la Grèce tombe, c'est-à-dire qu'elle se retrouve en défaut et sort de l'euro, tous les yeux se tourneront vers la péninsule qui affiche l'un des plus importants endettements des pays de la zone euro (avec 1.900 milliards d'euros contre 350 milliards pour l'économie hellène).

Aide de la Chine démentie

Et même si cette dette est financée en grande partie par son marché domestique, l'Italie serait dans une situation telle qu'elle aurait, selon des sources financières, fait appel à la Chine pour lui placer des obligations d'État. Ce que le secrétaire d'État italien à l'Économie, Antonio Gentile, a pourtant démenti.

Une chose est sûre, l'exposition des établissements bancaires à la dette d'État inquiète tout particulièrement les marchés. Si les banques italiennes sont les plus exposées à la dette souveraine (57,6 milliards d'euros pour Intesa SanPaolo et 47,4 milliards pour UniCredit dont le patron a annoncé une augmentation de capital dans une interview au « Financial Times »), les établissements français ne sont pas en reste.

Ainsi, avec 24,1 milliards d'euros d'exposition souveraine (six fois plus que sur la Grèce avec 4 milliards d'euros), BNP Paribas monte sur la troisième marche du podium européen. Autant dire qu'une propagation de la crise grecque à l'Italie serait « compliquée » pour la banque dirigée par Baudoin Prot. Par ailleurs, BNP Paribas est très présente dans la péninsule depuis 2006 et le rachat de Banca Nazionale del Lavoro (BNL). Ce qui place la péninsule comme son troisième marché derrière la France et le Benelux.

Société Générale, moins touchée

L'autre établissement français à regarder aussi de près la situation italienne, c'est le Crédit Agricole. La Banque verte y affiche une exposition à la dette souveraine de 8,7 milliards d'euros (soit la cinquième d'Europe), contre 329 millions sur la Grèce où le risque pèse davantage sur les encours clients de sa filiale Emporiki. De plus, comme BNP Paribas, la banque dirigée par Jean-Paul Chifflet dispose d'un réseau bancaire avec Cariparma (la septième banque italienne), qui en fait son deuxième marché.

Quant à Société Générale, avec 1,9 milliard d'exposition, elle serait la moins touchée des grandes banques françaises en cas de scénario catastrophe.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 20/09/2011 à 10:56
Signaler
C'est probablement la banque du saint esprit ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.