Cryptomonnaies : après le piratage de Coincheck, les perquisitions se multiplient

Il y a une semaine, la plateforme japonaise avait perdu l'équivalent de 530 millions de dollars dans un piratage d'actifs en devise virtuelle NEM. Autorités monétaires et gouvernements ne cessent d'alerter, ces dernières semaines, sur les risques liés aux cryptomonnaies.
Après le scandale MtGox, le Japon a adopté une loi, entrée en vigueur en 2017, qui impose aux gérants des sociétés du secteur de s'enregistrer auprès de l'Agence des services financiers.
Après le scandale MtGox, le Japon a adopté une loi, entrée en vigueur en 2017, qui impose aux gérants des sociétés du secteur de s'enregistrer auprès de l'Agence des services financiers. (Crédits : Dado Ruvic)

Les autorités japonaises ont mené vendredi de nouvelles perquisitions au sein de plusieurs plateformes locales d'échanges de cryptomonnaies, une semaine après celle menée chez Coincheck, victime d'un piratage massif fin janvier, a annoncé le ministre des Finances.

| Lire aussi : Cryptomonnaies : Coincheck va rembourser ses clients après le hacking de la plateforme

"Nous avons commencé des perquisitions au sein de plusieurs plateformes de monnaies virtuelles", a déclaré Taro Aso à des journalistes, ajoutant que ces opérations visaient à "examiner leur structure interne de gouvernance".

Fin janvier, la plateforme Coincheck a perdu l'équivalent de près de 530 millions de dollars dans le piratage d'actifs en devise virtuelle NEM, à ce jour le vol le plus important dans l'histoire des cryptomonnaies, après celui subi par la plateforme japonaise de bitcoins MtGox en 2014.

Depuis MtGox, une loi pour tenter d'encadrer les cryptomonnaies

L'Agence des services financiers (FSA) nippone avait alors mené une perquisition au siège de la plateforme à Tokyo.

Les autorités avaient laissé entendre que Coincheck ne disposait pas des mesures de sécurité appropriées, ce qui rendait la plateforme vulnérable au vol.

Le gouvernement "doit renforcer la supervision" des plateformes d'échanges, a reconnu vendredi le ministre des Finances.

Après le piratage de Coincheck, la FSA avait aussi demandé à une douzaine de plateformes de rendre compte de leurs efforts pour gérer les risques pesant sur la sécurité de leurs systèmes.

Après le scandale MtGox, le Japon a adopté une loi, entrée en vigueur en 2017, qui impose aux gérants des sociétés du secteur de s'enregistrer auprès de l'Agence des services financiers.

Lire aussi : MtGox, le site d'échange de bitcoins, a subi jusqu'à 150.000 attaques par seconde

Des piratages qui proviennent de l'étranger

Coincheck n'avait pas encore obtenu une telle licence mais avait reçu l'autorisation de continuer à opérer dans l'attente d'une décision des régulateurs.

Ces derniers jours, des médias japonais ont indiqué que les pirates avaient pu agir depuis l'étranger.

Selon le quotidien Yomiuri, citant des sources policières, des serveurs étrangers situés aux Etats-Unis, en Allemagne et aux Pays-Bas ont accédé illégalement à Coincheck les jours avant le casse.

Le journal Asahi a lui rapporté qu'une partie des unités de monnaie volées avaient été envoyées sur la plateforme néo-zélandaise Cryptopia.

Ces dernières semaines, autorités monétaires et gouvernements à travers le monde ont alerté sur les risques des cryptomonnaies.

| Pour aller plus loin : [Dossier]  La polémique Bitcoin

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Commentaires 2
à écrit le 10/02/2018 à 14:40
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C'est l'activité à la mode d'ou fe nouveaux mots , essayer de decoder la monnaie virtuelle ou la créer s'appelle du minage il faut des pc tres puissants et nombreux il parait qu'un Américain a été repéré à cause de sa consommation électrique excessi...

à écrit le 09/02/2018 à 11:59
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Business model de ces plateformes: attirer les gogos et quand le montant est suffisamment élevé, on leur fauche une partie de leurs dépôts. Techniquement bien moins risqué que d'aller braquer une banque à l'ancienne et tellement plus rentable! De ...

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