Le gouvernement et les banques ripostent à Christine Lagarde

Les banques allemandes et françaises assurent ce jeudi être suffisamment capitalisées, en réponse aux déclarations de la présidente du FMI. Ce matin, François Baroin et Valérie Pécresse ont déclaré qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir sur les banques françaises.
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Les déclarations fusent de partout pour éteindre l'incendie déclenché par l'idée d'une recapitalisation des banques européennes évoquée par Christine Lagarde. Mais les valeurs financières continuent de s'afficher en recul.

Les banques allemandes et françaises ont assuré ce jeudi être suffisamment capitalisées en réaction à des informations selon lesquelles le Fonds monétaire international (FMI) juge que le secteur bancaire européen souffre d'un déficit de fonds propres. "Les banques françaises sont bien capitalisées", a également déclaré à l'agence Reuters une porte-parole de la FBF. "Elles ont augmenté leur capitalisation depuis la crise." a-t-elle précisé.

Plus tôt dans la matinée, les banques allemandes ont elles aussi considéré que les craintes du Fonds monétaire international (FMI) concernant un possible manque de fonds propres n'étaient pas justifiées. "Les banques sont bien capitalisées", a dit Michael Kemmer, directeur de la BdB, lors d'une interview au quotidien allemand Die Welt. La BdB représente quelque 210 banques privées dont Commerzbank et Deutsche Bank.

Selon une source européenne, le FMI estime que les banques européennes risquent d'être confrontées à un déficit de fonds propres de 200 milliards d'euros pour affronter la crise de la dette en zone euro et à un ralentissement de la croissance. Samedi dernier, lors des rencontres annuelles de la Réserve fédérale américaine, la directrice du FMI Christine Lagarde avait déjà plaidé pour une recapitalisation "substantielle" des établissements financiers européens.

Soutien du gouvernement

Et de leur côté, François Baroin et Valérie Pécresse, il n'y a pas d'inquiétude à avoir sur les banques françaises. Lors de l'Université d'été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines), la ministre du Budget Valérie Pécresse a aussi fait savoir que les banques françaises avaient suffisamment de fonds propres. "Je crois qu'il n'y a pas d'inquiétude à se faire pour les banques françaises", a indiqué la ministre, reprenant les propos du ministre de l'Economie, François Baroin, mercredi soir sur France 3.

Recul des valeurs bancaires

"Nous ne comprenons pas comment le FMI en arrive à ces conclusions", a de son côté réagi l'association des banques publiques allemandes VoeB. Les déclarations de Christine Lagarde du week-end dernier provoquent depuis le début de la semaine une levée de boucliers en Europe.

L'Autorité bancaire européenne (EBA) a notamment fait savoir que les banques de l'Union européenne n'avaient pas besoin d'être massivement recapitalisées. Mais, les inquiétudes autour de la crise de la dette publique au sein de la zone euro et de la dégradation du climat économique continuent néanmoins de peser sur les valeurs financières européennes.

L'indice bancaire européen recule jeudi de 0,55% vers 11h15. A Paris, Crédit agricole et BNP Paribas, très exposées aux dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro, abandonnent respectivement 3,81% et 2,29%. La banque allemande Deutsche Bank cède 2,89%, l'italienne Unicredit -1,38%.

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Commentaire 1
à écrit le 01/09/2011 à 14:26
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Il y a effectivement eu un changement à la tête du FMI ! ! ! L'économie ne s'improvise pas, mais vu le nombre d'options, Mme Lagarde est bien à Washington !

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