Ils étaient trois sur scène à signer mercredi très solennellement un protocole d?accord : Gilbert Canaméras, président de l?association pour le management des risques et des assurances de l?entreprise (Amrae) , Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d?assurance (FFSA), et Dominique Sizes, président de la chambre syndicale des courtiers d?assurance(CSCA). Ensemble , ils s?engagent à travailler pour aboutir au cours de l?année 2012 à la rédaction d?une charte sur les bonnes pratiques.

Ce texte devra servir de guide pour les relations entre les entreprises qui souscrivent des contrats d?assurance, leurs courtiers qui cherchent les meilleures solutions au meilleur prix et les assureurs qui couvrent les risques.

Une charte sur les procédures d'appel d'offres et la rémunération des courtiers

Une charte de cette nature existe déjà mais elle n?a été conclue qu?entre l?Amrae et la CSCA. Elle date de 2006 et un addendum a été ajouté en 2011. Elle porte notamment la date d?effet des contrats, les procédure de réalisation des programmes internationaux d?assurance afin qu?ils soient conformes aux règles locales des différents pays, les procédures d?appels d?offres et la rémunération des courtiers dans le cadre de ces appels d?offres.

« La FFSA a manifesté son intérêt pour participer à cette charte », souligne Gilbert Canaméras, le président de l?Amrae pour expliquer la remise à plat du texte déjà conclu à deux. Il se dit confiant de parvenir à une version définitive dans les prochains mois, même s?il est forcément "plus compliqué de se mettre d?accord à trois qu?à deux".

Bernard Spitz a déploré que les relations entre la FFSA et l?Amrae aient été par le passé été « insuffisantes ». Il se félicite de la « prise de conscience collective que la gestion des risques ne peut plus être vue uniquement sous un angle business mais nécessite une approche plus globale. C?est l?ensemble de la chaîne du risque qu?il faut harmoniser. C?est donc le sens de notre nouvelle collaboration ».

"On ne peut rien faire tout seul..."

Pour Gilbert Canaméras, président de l?Amrae, « il est évident qu?on ne peut rien faire tout seul, ni travailler en vase clos. La relation avec les courtiers est ancienne, la relation avec le Trésor est naturelle, et il nous faut maintenant développer la relation avec les assureurs ; si on veut régler des problèmes de business dans le contexte actuel, il faut élever le débat pour traiter en profondeur les sujets ».

Sur un mode humoristique, observant l?évolution de la nature des risques, en nombre et en complexité ces dernières années, le représentant des courtiers Bernard Sizes a paraphrasé Sempé : « rien n?est simple mais on ne voudrait pas que tout se complique ! », avant d?ajouter, « il faut que chacun puisse faire son métier, l?assureur comme les entreprises et il est très important que chacun joue son rôle ».