JP Morgan anticipe une forte baisse des recettes du trading

La première banque américaine a averti ce mardi que ses activités de courtage seraient en baisse de 15% à 19% au premier trimestre. L'absence de relèvement des objectifs à moyen terme a déçu les investisseurs.
L'année a démarré très mollement sur les marchés chez JP Morgan.
L'année a démarré très mollement sur les marchés chez JP Morgan. (Crédits : Dylan Martinez)

Douche froide lors de la journée investisseurs du géant JPMorgan Chase. La première banque américaine par les actifs et la capitalisation boursière a averti ce mardi 26 février que les recettes générées par ses activités de courtage allaient baisser fortement au premier trimestre, en raison de la faible dynamique sur les marchés d'actions et les marchés émergents et de clients institutionnels peu actifs en ce début d'année.

"Ceci nous conduit à prévoir que le premier trimestre sera en baisse de 15% à 19% [high teens en anglais]" dans le courtage, a déclaré Daniel Pinto, le patron du département de la banque de financement et d'investissement (Corporate & Investment Bank).

L'action JP Morgan a cédé jusqu'à 2% en séance à Wall Street ce mardi avant de clôturer en repli de 0,76%.

En France, BNP Paribas et Société Générale préparent des réductions de coûts et d'effectifs dans la banque d'investissement après une fin d'année très difficile, évoquant une baisse structurelle du marché, notamment sous l'effet des plateformes électroniques et de la réglementation.

Année 2018 record

JPMorgan a pourtant fait état d'une année record pour sa division CIB, notamment  un bond de 26% des revenus du courtage de titres financiers, à 2 milliards de dollars, et une hausse de 8% de ceux du courtage en obligations, devises et matières premières (Fixed Income) à 4,5 milliards. La banque a mis en avant lors de cet Investor Day à New York des "gains de part de marché plus rapides que ses pairs, confortant son leadership dans tous les métiers", selon une présentation mise en ligne, citant en note les concurrents à savoir les Bank of America, Barclays, BNP Paribas, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, HSBC, Morgan Stanley, Société Générale et UBS.

Le groupe américain pense afficher au cours des trois années à venir un rendement des fonds propres tangibles (ROTCE, return on tangible common equity) de 17%, comme l'an dernier. Dans sa banque d'investissement, qui lui a fourni un tiers de ses revenus l'an dernier, le groupe s'attend à un rendement de 16% à moyen terme, contre un objectif de 17% l'an dernier. Des objectifs qui ont déçu les investisseurs.

La directrice financière, Marianne Lake, a averti que ces prévisions ne reflétaient pas les risques importants susceptibles d'accélérer l'arrivée d'une récession économique aux Etats-Unis, citant aussi les tensions commerciales dans le monde et le Brexit, comme des sources d'incertitude pour 2019.

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Commentaire 1
à écrit le 28/02/2019 à 9:18
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"La directrice financière, Marianne Lake, a averti que ces prévisions ne reflétaient pas les risques importants susceptibles d'accélérer l'arrivée d'une récession économique aux Etats-Unis" Elle n'a rien dit donc en sommes puisque cette phrase es...

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