La crise n'a pas épargné Anglo American, le groupe minier anglo-sud-africain. Le groupe a fait état d'un résultat 2009 en baisse de 53,5% à 2,425 milliards de dollars (1,80 milliards d'euros). Pour la deuxième année consécutive, Anglo American n'entend pas verser de dividende. "L'impact du ralentissement mondial sur les prix du groupe platine, du minerai de fer, du charbon d'exportation, du nickel et des diamants a été le principal facteur de la baisse du bénéfice" précise le groupe dans un communiqué publié ce vendredi.
En 2009, le chiffre d'affaires est également ressorti en repli de 25,3% à 24,637 milliards de dollars (18,27 milliards d'euros). Tandis que le bénéfice d'exploitation avant exceptionnels a reculé de 50,8% à 4,957 milliards de dollars (3,676 milliards d'euros). L'Ebitda s'est affiché en baisse de 41,5% à 6,93 milliards de dollars (5,14 milliards d'euros) contre 11,8 milliards l'an dernier.
Cependant, Anglo American estime que "les perspectives de l'industrie minière restent fortes, avec une demande de matières premières qui devrait rester robuste grâce au glissement continuel de la croissance mondiale vers des économies émergentes en croissance rapide".
Le groupe prévoit également "que la Chine continuera à rénover et développer ses infrastructures, tandis que le potentiel de long terme de l'Inde et du Brésil devrait soutenir aussi ce mouvement". Pour Anglo American ces pays présentent "les plus grandes perspectives de forte croissance " de la demande en platine et en diamant.
Concernant le versement d'un dividende, le groupe espère que cela sera possible dès 2010 "si les prix et les perspectives continuent à s'améliorer, et si la performance de l'entreprise reste solide".
Ces résultats ont été mal accueillis, à la Bourse de Johannesbourg, le titre Anglo American perdait 2,2% à 290,5 rands à 9h45 heure locale.
Anglo American produit à la fois du platine, des diamants (via sa participation de 45% dans le groupe De Beers), du charbon, des métaux de base (cuivre, zinc, nickel) et des matériaux de construction.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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