Autour de 200 millions d'euros. C'est environ l'ordre de grandeur du coût pour la France de l'opération Harmattan débutée le 19 mars en Libye, explique-t-on au ministère de la Défense. Ceci sur la base d'un mode de calcul très simple. « Le surcoût du conflit s'élevant en moyenne à 1,2 million d'euros par jour, le montant sur cinq mois approche les 190 millions [187 millions, Ndlr] », assure une source militaire. « Les munitions et les salaires des 2.000 à 2.500 soldats de l'aéronavale constituent l'essentiel de la dépense.
L'enveloppe englobe aussi l'utilisation des avions Rafale ou Mirage, des hélicoptères, du porte-avions Charles-de-Gaulle jusqu'à début août, de la maintenance... Entre le 11 et le 18 août, le dispositif militaire français a assuré près de 150 sorties, dont plus de 65 % sont des missions de frappe au sol », explique un communiqué de l'état-major. À titre de comparaison, le coût de la présence française en Afghanistan est légèrement supérieur à près de 1,3 million.
Les opérations en Libye n'ayant évidemment pas été prévues, le budget dévolu en 2011 aux opérations extérieures (les « opex »), de 650 millions d'euros, va être largement dépassé. « Avec l'Afghanistan et la Libye, les dépenses devraient se situer entre 950 millions et 1 milliard d'euros », dit-on au ministère de la Défense. Qui financera ce surcoût ? Mystère. Dans le passé, l'État n'avait pas hésité à combler de tels surcoûts en ponctionnant les autres ministères.
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