Berlin émet des réserves sur la fusion EADS-BAE

Le gouvernement allemand craint de voir son influence diminuer dans le nouvel ensemble. Selon Der Spiegel, il craint que sa participation dans EADS ne soit diluée.
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Les gouvernements français et allemand verront-ils leur influence sur EADS diminuer? Berlin craint en tout cas que le projet de fusion entre EADS et le britannique BAE Systems ne contrevienne au droit européen, en raison des actions préférentielles qui doivent être accordées à l'Allemagne, à la France et la Grande-Bretagne, selon le Der Spiegel de dimanche. "L'Union européenne n'autorise les « golden shares » que pour les activités d'armement, lorsque les questions de sécurité nationale à défendre sont concernées. Pour les activités civiles, c'est contraire au droit européen", écrit Der Spiegel, citant une source "proche des négociations".

Perte d'influence
L'hebdomadaire explique aussi que cette action préférentielle a été proposée par EADS à l'Allemagne et à la France, pour apaiser leurs craintes sur une éventuelle perte d'influence au sein du nouvel ensemble, où leur participation sera moindre que les 22,35% qu'ils contrôlent actuellement dans EADS. L'agence de presse allemande DPA avait cité jeudi des "sources proches du gouvernement" selon lesquelles Berlin aurait de fortes réserves sur le projet, de peur de voir son influence diluée dans le nouvel ensemble.
 

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Commentaires 10
à écrit le 17/09/2012 à 23:05
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Déjà, Boeing se nourrit du marché Airbus à travers sa filiale Spirit (fuselage composite A350). Airbus ne s'est pas encore redressée du fiasco que fut la réorganisation Power8, des problèmes de capacité (réduction des effectifs sans avoir résorbé les...

à écrit le 17/09/2012 à 17:12
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Pour le moment, les perdants ce sont les actionnaires (surtout les petits) d'EADS, les Anglais d'une parité 75/25, au pire 70/30 réussissent le tour de force d'imposer une parité 60/40 ! tout laisse à penser qu'on nous prend vraiment pour des CONS ! ...

à écrit le 17/09/2012 à 12:08
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Les anglais, opportunistes comme toujours. Encore une fois ils jouent sur les deux tableaux. BAE a parié sur l'amerique et a perdu, vendu ces actions EADS au moment des quelques difficultés de l'A380 comme un rat quitte le navire. L'Europe a une chan...

à écrit le 17/09/2012 à 11:01
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Les allemands ont peur à juste titre, Le groupe EADS est une vraie "success story" avec les deux acteurs actuels et membres fondateurs.Alors même que les passions nationalistes semblent s'apaiser voilà que les anglais opportunistes en diable viennent...

à écrit le 16/09/2012 à 22:43
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fusionner serait faire un cadeau aux anglais qui n'ont pas montré beaucoup d'intérêt pour l'Europe alors que c'est bien une réussite symbolique de l'union européenne. Toulouse devait devenir le pivot central d'EADS qui en cas de fusion passerait à Lo...

à écrit le 16/09/2012 à 19:00
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EADS a un avenir brillant devant lui, et peut se permettre d'éviter cette fusion. L'avenir est plus sombre pour BAE. Autant en profiter et attendre pour fusionner à des conditions plus favorables que 60/40, ratio bien trop élevé.

le 16/09/2012 à 21:33
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C'est clair. Le ratio 60/40 est bien trop favorable à BAE.

le 17/09/2012 à 9:21
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entierement d'accord avec vous !!! EADS ne joue pas sa survie tandis que BAE si !! Il realise 20% de son chiffre d'affaire aux USA, et avec les diminutions des depenses militaires aux states, il y a fort a parier que l'industrie de l'armement ameri...

à écrit le 16/09/2012 à 18:36
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bah c'était un peu (beaucoup) fait pour cela.

à écrit le 16/09/2012 à 18:23
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bonne nouvelle. Attendons la même réaction de Paris (ce n'est plus qu'une question de temps) et l'affaire sera enterrée.

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