Espace : ça plane pour Arianespace

Arianespace a réussi son premier tir de l'année, le 54e succès d'affilée. Et Eutelsat lui offre un très beau contrat pluriannuel portant jusqu'à quatre lancements.
Le PDG d'Arianespace, Jean-Yves le Gall Copyright Reuters

Journée faste pour Arianespace. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Arianespace a réussi le 54ème lancement d'Ariane 5 d'affilée et a mis en orbite deux satellites de télécommunications - Amazonas 3 pour l'opérateur espagnol Hispasat et Azerspace/Africasat-1a pour l'opérateur public azéri Azercosmos 0JSC. C'est le premier succès d'Ariane 5 en 2013. Il démontre "une fois de plus sa fiabilité et sa disponibilité". Ce 68ème lancement d'Ariane 5 a également permis d'enregistrer un nouveau record, celui de la masse injectée vers l'orbite de transfert géostationnaire. La performance du lanceur Ariane 5 ECA, construit par Astrium, pour ce vol était de 10.317 kg, dont 9.503 kg pour les deux satellites. "Un programme d'amélioration constante conduit par Astrium avec l'Agence spatiale européenne (ESA) permet, tout en poursuivant les efforts de réduction des coûts, d'augmenter les performances du lanceur, offrant régulièrement à Ariane 5 des records de masse placée en orbite géostationnaire, comme aujourd'hui avec plus de 10,3 tonnes", a expliqué la filiale spatiale d'EADS, Astrium.

La réussite de cette mission, la première d'Ariane 5 en 2013, illustre une fois encore les capacités opérationnelles de ce système de lancement, "le seul disponible sur le marché commercial capable de lancer deux charges utiles simultanément". En 2021, il devrait être pourtant remplacé par Ariane 6, qui ne lancera qu'une charge utile.

Eutelsat offre à Arianespace un très beau contrat

Dans la matinée, Eutelsat Communications et Arianespace ont annoncé la signature "d'un accord de long terme portant sur le lancement de plusieurs satellites", a expliqué la société de services de lancements de satellites. Son rival SES avait initié en 2007 ce type de contrat inscrit dans la durée. L'opérateur de satellites luxembourgeois avait à cette époque annoncé la signature de deux contrats avec Arianespace et le russe International Launch Services (ILS). Ils portaient chacun sur le lancement de cinq satellites entre 2009 et 2013. Cet accord garantit à Eutelsat, qui a pourtant été souvent très critique sur les prix pratiqués par Arianespace, "de nouvelles ressources et une flexibilité accrue pour la conduite de son programme d'expansion en orbite qui est l'un des plus importants du secteur", a précisé Arianespace. Il couvre jusqu'à quatre lancements sur les années 2016 et 2017. L'affectation des satellites à ces lanceurs sera faite ultérieurement. Cette nouvelle commande vient s'ajouter à un précédent contrat signé en juillet 2012 entre Eutelsat et Arianespace pour un lancement ferme et une option sur la période 2014-2015.

Pour le directeur général d'Eutelsat, Michel de Rosen, qui dispose d'une flotte de 30 satellites assurant la diffusion de près de 4.500 chaînes de télévision, "ce nouvel accord scelle trente ans d'étroite collaboration entre Eutelsat et Arianespace au cours desquels plus de 60 % de nos satellites ont été lancés par une fusée Ariane. A travers ce contrat qui prépare l'avenir, notre groupe sécurise son accès à l'espace et se dote d'une flexibilité accrue pour conduire son programme d'expansion en orbite sur les cinq prochaines années. Nous sommes heureux de consolider aujourd'hui une relation historique avec Arianespace et savons pouvoir compter sur l'engagement total de ses équipes à assurer un service qui associe performance et ponctualité". De son côté, Jean-Yves Le Gall se réjouissait de ce type de contrat : "nous sommes d'autant plus heureux qu'il s'agit là d'un engagement à long terme entre nos deux sociétés, garantissant à Eutelsat la certitude d'un accès à l'espace fiable et disponible pour les années à venir. Cet accord valide ainsi notre approche basée sur la qualité, la fiabilité et la tenue de nos engagements".

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Commentaires 8
à écrit le 10/02/2013 à 15:04
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Pourquoi Arianespace ne s'offrirait pas un tour de lune avec l'alunissage d'un module récupérable. Cela serait intéressant pour notre industrie (métropolitaine) uniquement !, Il y a des intérêts Français énormes si l'on veut bien les regarder avec un...

à écrit le 10/02/2013 à 8:49
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Nous, gouvernement, nous allons proposer une TAXE ARIANESPACE. Nous n'avons pas d'idée, mais nous avons UNE solution.

à écrit le 09/02/2013 à 12:21
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Bravo. On ne réalise pas combien c'est difficile de maintenir un haut niveau de qualité dans la durée, et combien l'échec peut se rappeler rapidement à nous.

à écrit le 09/02/2013 à 11:26
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@gerardc27 : Comme vous je dis bravo pour ce secteur industriel qui assure superbement bien depuis de nombreuses années. Mais c'est malheureusement de plus en plus l'arbre qui cache la forêt. Le désintérêt "dogmatique" de nos politiques pour l'indust...

à écrit le 08/02/2013 à 16:52
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Même si le marché des lancements de satellite civils n'est pas gigantesque, environ 3 md Euros, Arianespace en a plus de la moitié et ses clients sont fidèles et leur nombre augmente. C'est un succès qui a demandé une persévérance et une compétence q...

à écrit le 08/02/2013 à 16:30
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Non la FRANCE je dis bien la FRANCE n'est pas en perte de vitesse. Une fusée est hautement symbolique du niveau de technologie d'une nation. Les chinois et autres japonais aussi l'ont bien compris.

à écrit le 08/02/2013 à 16:16
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Enfin une note positive et un reel succes pour Ariane 5 par ailleurs tres peu releve par la presse...

à écrit le 08/02/2013 à 16:14
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Que dire à part bravo et merci de ces bonnes nouvelles par les temps qui courent. Ses équipes font rarement la une quel dommage.

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