Quinze souris astronautes envoyées dans l'espace par le CNES

Des souris astronautes ! Le Centre national des études spatiales, en coopération avec la Russie, vont envoyer dans l'espace quinze souris, qui vont passer un mois en orbite autour de la Terre. Une mission destinée à faire avancer la recherche médicale.
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C'est un équipage inhabituel qui s'apprête à décoller du cosmodrome de Baïkonour ce vendredi. Dans le cadre d'une expérience de biologie médicale menée par le CNES, l'agence spatiale française en coopération avec la Russie, quinze souris astronautes vont passer un mois en orbite autour de la Terre à bord d'un biosatellite automatique BION. "L'objectif de cette mission est d'étudier les conséquences fonctionnelles d'un voyage spatial, d'une part sur le système cardio-vasculaire et, d'autre part, sur les systèmes musculaires et osseux, afin de faire avancer la recherche médicale, a expliqué le CNES dans un communiqué publié ce jeudi. L'objectif du projet Mice Telemetry on Bion (MTB), mené en coopération avec l'Institut des problèmes biomédicaux (IMBP) de Moscou, est de comprendre les mécanismes qui régissent les changements observés dans le système cardiovasculaire en microgravité". C'est la responsable des programmes sciences de la vie, Guillemette Gauquelin-Koch, qui est gère cette mission.

Mieux comprendre les conséquences d'un vol spatial

Cinq des souris sont équipées de capteurs implantables qui mesurent en continu la pression artérielle et la fréquence cardiaque, avant, pendant et après le vol. Ce suivi permanent, rendu possible grâce à un système de télémétrie adapté par le CNES pour être fonctionnel dans l'espace et compatible avec le biosatellite, est une première mondiale. Si les capteurs implantés reprennent un système commercial couramment utilisé en recherche, il a fallu reconcevoir complètement le récepteur des signaux de pression artérielle et l'enregistrement pour recevoir des mesures en continu pendant toute la mission. Cette mission permettra de mieux comprendre les conséquences d'un vol spatial sur les os et les muscles. "Des prélèvements musculaires et osseux destinés aux deux laboratoires français (Unité Inserm 1059 Biologie intégrative du tissu osseux à Saint Etienne et l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien de Strasbourg) seront effectués sur dix autres souris sur le site même de l'atterrissage", a précisé le CNES.

Toutes ces études, menées dans le cadre de la biologie spatiale, visent "une meilleure compréhension des mécanismes et des facteurs de diverses pathologies existant sur Terre - risque cardio-vasculaire, ostéoporose et syndrome métabolique - puisque la recherche spatiale offre à l'heure actuelle les seuls modèles d'inactivité physique extrême au long cours pour tester les effets de la sédentarité", souligne le CNES.

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Commentaires 3
à écrit le 20/04/2013 à 16:47
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il faudrait envoyer tous ceux qui creusent la dette, ne s'attaquent pas à la dépense publique, notre cancer national dont les politiciens disent qu'il se soignent aux herbes, pas d'urgence... même s'ils envoient 30 000 travailleurs par mois à l'échaf...

à écrit le 18/04/2013 à 18:59
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on a oublié d?y mettre tout le gouvernement. Dommage

le 19/04/2013 à 11:46
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... et les parlementaires (bonimenteurs)!

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