
Pourquoi le Rafale a perdu face au Gripen de Saab au Brésil ? Ce n'est pas réellement une surprise tant l'avion de combat tricolore avait perdu du terrain ces dernières années par rapport à ses rivaux, d'abord le F-18 de Boeing avant qu'il ne soit emporté par la déferlante Snowden, puis le Gripen, l'avion de combat low cost de l'avionneur suédois.
Saab a dû être sacrément décoiffé par cette très heureuse annonce. Car ce qui est un coup de théâtre, c'est le timing choisi par la présidente Dilma Rousseff. Elle a surpris nombre d'observateurs persuadés que Brasilia ne renouvellerait pas sa flotte de combat avant 2015.
1/ Le Rafale, favori de Lula... mais pas de Rousseff
Longtemps, le Rafale a été le favori des Brésiliens. Ce statut a surtout tenu par la relation personnelle et excellente qu'ont entretenu les deux anciens présidents, Lula et Nicolas Sarkozy, qui avait réussi à imposer l'avion de combat tricolore dans un environnement pourtant hostile. Car ni l'armée de l'air, ni l'industriel emblématique du Brésil Embraer ne roulaient pour le Rafale.
En dépit des réticences, Lula avait imposé le Rafale. "C'est Nicolas Sarkozy qui a vendu le Rafale, ce n'est pas nous. Le succès lui revient", avait même estimé lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Brésil en septembre 2009, l'ancien PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne. Ce dernier a toujours considéré cette campagne commerciale comme très politique."Entre le Brésil et la France, il ne s'agit pas d'une relation de fournisseur à client, mais d'un partenariat", avait ainsi affirmé Nicolas Sarkozy dans un entretien paru lors de cette visite au Brésil dans le quotidien "O Globo".
Mais le président Lula qui avait promis de sélectionner le Rafale peu avant son départ en décembre 2010, n'a pas tenu sa promesse. Pourquoi ? Mystère. Mais des rumeurs de rétrocommissions ont plané, avec la présence de certains intermédiaires français, qui sont apparus dans des affaires sulfureuses autour de l'ancien président de la République. Une fois au pouvoir, Dilma Rousseff n'a jamais eu d'affectio societatis pour la France et ses dirigeants en général, et le Rafale en particulier. Dès lors, le Rafale était condamné à jouer les faire-valoir.
2/ Le Brésil entre crise économique et grands travaux
"Il y a quatre ans, le Brésil aurait pu faire le choix du Rafale. La situation économique était un peu meilleure , il n'y avait pas cette crise de la classe moyenne. Et, il n'y avait pas la perspective du financement des Jeux Olympiques et de la Coupe du monde", explique à l'AFP le directeur adjoint de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), Jean-Pierre Maulny.
"Avec le Gripen, les Brésiliens ont finalement un rapport qualité/prix excellent", poursuit Philippe Plouvier, du cabinet de consultants en stratégie Roland Berger. Une équation essentielle en période de restrictions budgétaires.
3/ L'armée de l'air n'a jamais soutenu le Rafale
Une partie de l'armée de l'air brésilienne, notamment son chef d'état-major, toujours en place, Juniti Saito, n'a jamais plaidé pour le Rafale, défendu par Lula. Mais en revanche la FAB a toujours été intéressé par le Gripen. En janvier 2010, elle avait expliqué que Saab offrait le Gripen "pour la moitié du prix du Rafale, soit quelque 70 millions de dollars, et l'heure de vol est quatre fois moins chère que celle du Rafale".
C'est ce qui embarrassait le plus les aviateurs. Les coûts de maintenance et le coût de l'heure de vol du biréacteur tricolore jugés trop élevés faisaient périodiquement l'objet de critiques au Brésil, notamment dans l'armée de l'air... où il y avait toutefois des partisans du Rafale.
Mais par rapport au Gripen, un monoréacteur dont la dernière version n'existe pas mais qui avance des coûts délirants de l'heure de vol (4.500 euros), les Brésiliens considéraient que le coût de maintenance du Rafale restait trop élevé. "Tout le budget ira à la maintenance", entendait-on dire au Brésil. Selon nos informations, l'heure de vol du Rafale s'élèverait entre 12.000 et 15.000 euros.
4/ Le Brésil a déjà beaucoup acheté à la France
La France et le Brésil ont un partenariat stratégique qui a porté ses fruits pour l'industrie tricolore. "Paris ne peut pas tout avoir", estimait mercredi une source brésilienne. Ainsi, le groupe naval DCNS a signé en 2009 un contrat de 6,7 milliards d'euros sur la construction en partenariat avec la marine brésilienne de cinq sous-marins, dont un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). Un autre important contrat, signé en 2008, porte sur la production par Helibras, filiale brésilienne d'Eurocopter, de 50 hélicoptères militaires de transport EC725 (Caracal), qui seront fabriqués au Brésil.
Plus récemment, lors de la récente visite au Brésil de François Hollande, plusieurs contrats ont été signés à l'occasion de ce déplacement. Notamment l'engagement de Total aux côtés du brésilien Petrobras sur le champ pétrolier offshore de Libra. Areva a également signé un contrat de 1,25 milliard d'euros pour la construction d'un troisième réacteur à la centrale d'Angra.Puis, Thales va signer la fourniture d'un satellite de télécommunications à usage dual - civil et militaire - tandis qu'Arianespace le lancera. Un contrat global de 400 millions d'euros.
Enfin, le groupe informatique Bull a par ailleurs signé une lettre d'intention en vue de fabriquer localement des supercalculateurs.
Le Brésil a déjà beaucoup acheté à la France
La France et le Brésil ont un partenariat stratégique qui a porté ses fruits pour l'industrie tricolore. "Paris ne peut pas tout avoir", estimait mercredi une source brésilienne. Ainsi, le groupe naval DCNS a signé en 2009 un contrat de 6,7 milliards d'euros sur la construction en partenariat avec la marine brésilienne de cinq sous-marins, dont un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). Un autre important contrat, signé en 2008, porte sur la production par Helibras, filiale brésilienne d'Eurocopter, de 50 hélicoptères militaires de transport EC725 (Caracal), qui seront fabriqués au Brésil.
Plus récemment, lors de la récente visite au Brésil de François Hollande, plusieurs contrats ont été signés à l'occasion de ce déplacement. Notamment l'engagement de Total aux côtés du brésilien Petrobras sur le champ pétrolier offshore de Libra. Areva a également signé un contrat de 1,25 milliard d'euros pour la construction d'un troisième réacteur à la centrale d'Angra.Puis, Thales va signer la fourniture d'un satellite de télécommunications à usage dual - civil et militaire - tandis qu'Arianespace le lancera. Un contrat global de 400 millions d'euros.
Enfin, le groupe informatique Bull a par ailleurs signé une lettre d'intention en vue de fabriquer localement des supercalculateurs.
Perso, je suis fier du Rafale, de Dassault et ses ingénieurs! Le contribuable a sans doute plus intérêt à financer ce genre de projets avec des retombées civiles très importantes plutôt que de voir ses impôts gachés comme ils le sont la plupart du temps.
une solution serait de se débarrasser de ce cancer en créant un avion de défense européen qui couterait 2 fois moins cher et créerait de l'emploi en Europe.
Et vos insinuations sont insupportables. On a bien compris que le fait que la famille Dassault soit juive vous dérange. Remarquez avec votre pseudo fallait pas s' attendre à lire des choses intelligentes....
Omniroles et 10 fois plus cher..
- le taux de change 2010-2013 euro/$ et couronne suédoise/$ :+30% d'écart
- le détournement de l'avion du président Morales a détruit l'argument primordial pour les Sud-Américains de l'indépendance de la France par rapport aux USA
Un grand bravo à ces rigolos !
"Notre ridicule défaut national est de n'avoir pas de plus grand ennemi de nos succès et de notre gloire que nous-mêmes."
Napoléon Bonaparte
Si l'on regarde ça, le Rafale est mort-né.
Trop sophistiqué là où il y a pas besoin, dépassé là où il y aurait besoin, et trop cher dans tous les cas.
Tout le reste c'est des foutaises.
Cet argent publique a été investie chez Dassault et ses sous traitants qui sont des entreprises françaises, qui ont fait travailler toute un pan de notre industrie durant des décennies et fait vivre des centaines de milliers de famille et installer notre indépendance technologique et politique vis à vis des USA. Donc si on suit votre logique, il aurait fallu investir notre argent public sur des F18 américains, donc contribuer à l'économie américaine et à noter abandon de souveraineté politique et notre savoir faire aéronautique de défense.
Rien à dire, super calcul ! Mittérrand a eu tord !
Le général oublie la Marine. Comment compte-il faire atterrir et décoller un 2000 sur un porte avion ?
@Nestor
S'il y avait un nouveau conflit comme la guerre du Golfe, nos 2000 ne pourraient pas intervenir avec autant de sécurité et d'efficacité que les Rafale.
Les Américains signent des traités contre la corruption, la main sur le coeur et sur la bible si nécessaire, mais en réalité, ils arrosent qui il faut comme des cochons.
joyeux Noêl à tous !
A l'époque la France a engagé avec succès ses Jaguar, des Mirages F1 mais vu le risque de confusion ils ont été éloignés au moins au début... et quelques 2000....
A l'époque le Rafale ne volait même pas (sauf un démonstrateur le RafaleA qui n'a rien à voir avec l'actuel;°
Par ailleurs si on a imposé le Rafale c'est plus pour Snecma que pour Dassault...
Il est vrai que la Marine voulait le F18 mais pour le reste vous avez fumé la moquette.
Au final le Rafale malgré son coût reste un bon choix pour la France, mais tous les pays n'ont pas les mêmes besoins....
Très bon message qui résume bien les choses.
Vous n'allez tout de même pas nous parler des 3 chars lybiens et 5 pickups maliens détruits au milieu de déserts?
Le Rafale est été conçu pour remplacer 7 types d'avion (Mirage 2000-5, D, N, F1, IV, Jaguar, Super Étendard et Crusader). Donc budgétairement, la France y gagnera. D'autre part, un Rafale emporte plus d'armement que 2 Mirage 2000D, avec plus d'autonomie donc il faudrait moins de Rafale que le nb d'avions avant remplacement.
La Rafale par rapport au Mirage 2000 c'est surtout la possibilité d'emport accrues...
les nouveaux missiles de croisière SCALP etc... soit on en prend 1 soit plusieurs le fait d'en porter plusieurs est un avantage considérable.
L'allonge de l'appareil est aussi un critère, le Rafale vole loin et longtemps...
Maintenant il est vrai que les choix des années 70 n'ont pas été les bons.
le mirage F1 aurait dû devenir un avion phare.
Le 2000-4000 sont arrivés trop tôt et si la France avait choisi le 4000 le problème Rafale ne se posait pas... Mais toujours le budget petit bras.
Enfin la composante aéronavale.... Long débat.
Rafale + PaN on peut en écrire des romans.
Reste que le seul souci c'est que la France ne se donne pas les moyens d'être assez riche et son budget de défense hors nucléaire est proche de zéro c'est le seul vrai problème.
Il nous faudrait hors nucléaire un budget au niveau de l'Allemagne pour arriver à faire quelque chose.
Et surtout faire des choix...
C'est vrai
"Vous n'allez tout de même pas nous parler des 3 chars lybiens et 5 pickups maliens détruits au milieu de déserts? "
les Mirage n'auraient pas pu intervenir avec autant d'efficacité que les Rafale dans le meilleur des cas et n'auraient pas pu être persistant sur zone. Ils sont trop limités dans leur rayon d'action et dans leur capacité d'emport.
André CORNUE, Ingénieur mécanicien de l’armée de l’air :
"Une étude de MIRAGE 2000 remotorisé avec un double – corps double – flux du commerce, montre un accroissement de 40% du rayon d’action, c’est à dire pour un 2000 D la possibilité de remplacer les réservoirs largables par de l’armement."
Selon Bernard Dufour, président de la Snecma, il s'agissait de remotoriser le Mirage 2000 avec un M88 de 9 ou de 11 tonnes de poussée.
Un projet refusé par Serge Dassault
"Pour le Rafale, je dois me battre contre le Ministre de La Défense et le Délégué général pour l'armenent qui voudrait reculer à 1998 sa date de sortie pour diverses raisons budgetaires et techniques. Ils voudraient lancer un Mirage 2000 remotorisé par réacteur M88 de la Snecma "
"Ce choix serait très grave car il aboutirait à la commande de Mc Donnell-Douglas F18 pour nos porte-avions et laisserait le champ libre pour l'EFA....
(source livre : Serge Dassault - 50 ans de defis - Claude Carlier - Editeur Perrin)
Un Mirage 2000-9 remotorisé, avec des capacités air-air et air-sol, aurait eu plus de succès à l'exportation.
Ce dernier coute moins cher à l'heure de vol. Les pilotes brésiliens vont pouvoir s'accorder plus de temps en tourisme aérien.
Alors pourquoi s'embêter à fabriquer un avion concurrentiel puisqu'on s'y retrouve avec les copains du gouvernement.
Vous pensez qu'ils sont rodés à la concurrence internationnale après un tel accord ???
Ce dernier coute moins cher à l'heure de vol. Les pilotes brésiliens vont pouvoir s'accorder plus de temps en tourisme aérien.
Le Rafale est le moins chère et le plus capable avion de combat de sa génération.
Seul le gripen est moins chère mais il ne joue pas dans la meme court les pays qui l'achetent ,non plus.
Plus le Rafale evolue moins l'heure de vol coutent chère surtout avec l'evolution du moteur qui ont diviser par 2 le couts en 10 ans de la maintenance.
Il ne faut pas prendre les pilotes brésiliens pour des débutants non plus ;-)
Puis les européens vont pas tardé a produire leur drone comme le Tiranis ou le NeuRon de dassault.
Économiquement car moins cher, même si la maintenance ne sera sans doute pas 4 fois moins cher + production des appareils au Brésil
Politiquement car le Brésil ménage les US avec un réacteur et certains systèmes d'armes américaines + transfert de technologie (notamment avionique brésilienne)
En outre, le Gripen semble pour l'armée de l'air plus adapté aux missions du Brésil, qui ne prévoit pas de déployer d'appareils hors de ses frontières. Avec des missiles Meteos, il devrait arriver à garder à distance les SU-35 du Venezuela.
Enfin, ils remplacent notamment des mirages 2000 par un autre monomoteur (pas besoin d'un biréacteur)...
Popov parle du Venezuela au nord qui possède des SU-30 et qui peuvent moderniser leur appareils ou se payer sans problème des Su-35 et avoir un équipage très bien formé avec la rente pétrolière.
Du coup, quit à prendre un nouvel avion autant prendre le moins cher histoire d'avoir les budgets pour avoir une disponibilité totale et un entrainement permanent..
Dans la trilogie "Dans la peau", ils ne font jamais référence au Rafale ou à l'aéronautique militaire, Jason Bourne est un agent secret spécialisé dans le "nettoyage" comme on dit dans le jargon poursuivie par ses collègues-tueurs de la CIA. Même si j'ai toujours rêvé d'avoir ses aptitudes; heureusement, je n'ai pas la même vie que lui. ^^
Quand à écrire un scénario pour le prochain Bourne, ce sera difficile étant donné que Matt Damon refuse toujours de reprendre le rôle. Du coup, la production fait des spin-off.