Naval Group (ex-DCNS) vogue vers de nouveaux rivages de profitabilité

Naval Group a enregistré un bénéfice net en hausse de 34%, à 55,9 millions d'euros au premier semestre 2017. La rentabilité opérationnelle du chiffre d'affaires s'est améliorée passant de 3,1% au 1er semestre 2016 à 5% sur la même période de 2017.
Michel Cabirol
Les prises de commandes réalisées par Naval Group (ex-DCNS) au cours du 1er semestre 2017 ont bondi de plus de 50% (51,5%) pour s'élever à 2,6 milliards d'euros.

Naval Group (ex-DCNS) poursuit son redressement sous le contrôle attentif de Thales. Le groupe naval revient à des niveaux de profitabilité qui commencent à devenir intéressants mais pas suffisants. Ainsi, il a enregistré un bénéfice net en hausse de 34%, à 55,9 millions d'euros au premier semestre 2017 (44,6 millions d'euros au premier semestre 2016), a-t-il annoncé dans un communiqué publié vendredi. L'EBITA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s'est de son côté élevé à fin juin à 84,7 millions d'euros. La rentabilité opérationnelle du chiffre d'affaires s'est améliorée, passant de 3,1% au 1er semestre 2016 à 5% sur la même période de 2017.

"Cette bonne dynamique montre que les actions engagées dans le cadre du plan de progrès et de l'accord global de performance continuent de donner résultats et contribuent à l'amélioration de notre compétitivité et de notre rentabilité", estime Naval Group dans son communiqué.

Naval Group confirme également une progression de ses ventes et de sa rentabilité pour 2017. Il table pour cette année sur une "légère croissance du chiffre d'affaires", la "poursuite de l'amélioration du résultat et de la rentabilité opérationnels". Enfin, "le résultat net devrait être en progression de l'ordre de 10% à 15% par rapport à 2016".

Des commandes en forte hausse

Le chiffre d'affaires s'est établi à 1,7 milliard d'euros, en progression de près de 20% par rapport au 1er semestre 2016 (1,44 milliard). Il est porté par les grands programmes français tels que la frégate multimissions FREMM et le sous-marin nucléaire d'attaque Barracuda. Le chiffre d'affaires profite également des succès passés à l'international avec le Brésil (sous-marins Scorpène) et l'Egypte (corvettes). Enfin, Naval Group bénéficie dans les servies des programmes d'entretiens des sous-marins nucléaires d'attaque et des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins ainsi que la modernisation à mi-vie du porte-avions Charles de Gaulle.

Les prises de commandes réalisées au cours du 1er semestre 2017 ont bondi de plus de 50% (51,5%) pour s'élever à 2,6 milliards d'euros. Elles portent le carnet de commandes à fin juin 2017 à 12,5 milliards d'euros. Les principales commandes enregistrées en France ou à l'international bénéficient à tous les secteurs de l'entreprise (construction neuve, services ou équipements). Les principaux contrats signés sont le programme de frégates intermédiaires (FTI) en France (au total 3,8 milliards d'euros pour cinq frégates), la rénovation des frégates françaises du type La Fayette ainsi que le programme de sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). A l'international, Naval Group poursuit sa saga en engrangeant des petits contrats..

Ces commandes "confirment le rétablissement progressif du taux de marge moyen du carnet de commandes déjà constaté précédemment, condition essentielle de la rentabilité pérenne de nos opérations afin de construire un avenir solide et rentable pour l'entreprise et dégager les ressources nécessaires à notre développement", a expliqué le groupe.

Michel Cabirol

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Commentaires 4
à écrit le 24/07/2017 à 11:24
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Je me réjouis à l'idée d'encaisser le dividende qui ne devrait pas manquer d'être distribué à chacun d'entre nous, même s'il s'agit d'une entreprise plus nuisible à l'homme que le groupe NISSAN RENAULT. au fait, je ne me souviens pas avoir touché le ...

à écrit le 23/07/2017 à 9:02
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Avant de nous expliquer que cette entreprise gagne de l'argent, il me semble important de gagnier dès contrat à l'exportation , de réussir les réalisations qui on lieu localement ( contrôle des sous-traitants ) , et d'honorer correctement nos engagem...

à écrit le 22/07/2017 à 18:08
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Quid du "contrat du siècle" à 34 milliards d'€ avec les versions anaérobies des Barracuda, les Shortfin Barracuda australiens ?

le 22/07/2017 à 21:35
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Je me posais exactement la même question. Pas un mot dans l'article...

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