Profits historiques pour Airbus

Airbus a publié un bénéfice d'exploitation ajusté de 5,627 milliards d'euros, en hausse de 15,6% par rapport à l'an dernier pour un chiffre d'affaires en progression de 13%, à 58,9 milliards d'euros, malgré des difficultés à augmenter comme prévu la production d'avions en raison des problèmes rencontrés par certains fournisseurs. Pour 2023, il vise une hausse de son résultat d'exploitation ajusté de 6,7%. En outre, le groupe est en discussion avec Atos pour prendre 29% du capital de sa branche d'activités digitales et de cybersécurité Evidian.
Airbus table sur 720 livraisons d'avions en 2023
Airbus table sur 720 livraisons d'avions en 2023 (Crédits : STEPHANE MAHE)

[Article publié le 16 février et mis à jour à 08H45]

Performance solide pour Airbus malgré un environnement macro-économique difficile et les difficultés de sa chaîne de fournisseurs. Alors que le transport aérien est en train de retrouver les niveaux de trafic qui étaient les siens avant la crise sanitaire, le géant européen de l'aéronautique, de la défense et de l'espace a publié ce jeudi un bénéfice d'exploitation ajusté de 5,627 milliards d'euros, en hausse de 15,6% par rapport à l'an dernier pour un chiffre d'affaires en progression de 13%, à 58,9 milliards d'euros, malgré des difficultés à augmenter comme prévu la production d'avions en raison des problèmes rencontrés par certains fournisseurs. En légère augmentation de 1%, le bénéfice net atteint 4,2 milliards d'euros, un record pour Airbus.

« Nous avons réalisé des résultats financiers solides dans un contexte opérationnel défavorable qui a empêché notre chaîne d'approvisionnement de se rétablir au rythme prévu », résume son président exécutif Guillaume Faury, cité dans un communiqué.

L'avionneur européen, qui a livré 661 avions l'an passé contre 720 prévus à l'origine, compte dorénavant en livrer 720 à ses clients en 2023.

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La chaîne des fournisseurs s'est retrouvée en difficulté pour suivre la remontée en cadence décidée par l'avionneur, jonglant entre difficultés de recrutement, tensions sur l'approvisionnement dans certaines matières premières, perturbations de la logistique mondiale et crise énergétique engendrée par l'invasion de l'Ukraine. L'avionneur garde toutefois un objectif ambitieux, bien que décalé de quelques mois, de livrer 65 monocouloirs de la famille A320 (A319, A320 et A321) par mois « d'ici la fin 2024 » et 75 appareils par mois en 2026.

Discussions avec Atos

La reprise du trafic aérien mondial, y compris sur les liaisons long-courriers, le conduisent également à « mener une étude de faisabilité avec les fournisseurs pour cibler une production mensuelle de 9 A350 à la fin 2025 », un tiers de plus qu'à l'heure actuelle, explique l'avionneur. De même, il entend faire passer sa cadence mensuelle actuelle de 3 A330 par mois à 4 en 2024.

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Pour 2023, Airbus table sur un bénéfice d'exploitation ajusté de 6 milliards d'euros, en hausse de 6,7% par rapport à 2022. Et ce avant d'éventuelles fusions ou acquisitions, alors que le groupe est en discussion avec Atos pour prendre une participation minoritaire de 29,9% dans sa branche d'activités digitales et de cybersécurité Evidian. « Atos annonce avoir reçu une offre indicative d'Airbus pour conclure un accord stratégique et technologique de long terme et acquérir une participation minoritaire de 29,9% dans Evidian », a ainsi indiqué l'entreprise dans un communiqué. En difficulté, elle a entrepris de restructurer ses activités de conseil en numérisation, cybersécurité et serveurs haute performance, les regroupant dans une nouvelle entité baptisée Evidian qu'elle entend coter en Bourse au deuxième semestre et pour laquelle elle souhaite s'adosser à un investisseur de référence.

L'« offre indicative » présentée par Airbus, déjà présent dans les activités de cybersécurité, est jugée « cohérente » avec le plan d'Atos, selon le groupe informatique. D'autant que, selon Atos, « la combinaison des capacités d'Airbus avec la position de leader mondial d'Evidian en matière de services de sécurité managés et de supercalculateurs permettrait de créer un acteur européen de premier plan dans le domaine de la cybersécurité et dans la digitalisation du secteur de la défense, de la sécurité publique et des infrastructures nationales critiques ». Pour autant, « Atos ne prévoit pas d'accorder une exclusivité à Airbus, et aucune certitude ne peut être apportée quant à l'issue des négociations et à la conclusion d'un ensemble d'accords définitifs entre les parties », a toutefois prévenu l'entreprise.

Airbus n'est, en effet, pas seul à s'intéresser à Evidian. Si Thales avait ainsi indiqué qu'il ne cherchait pas une prise de participation dans cette nouvelle entité, le groupe ne cachait pas que les activités de cybersécurité de la future entité pouvaient l'intéresser. Orange est également réputé lorgner sur les activités du périmètre d'Evidian, de même que le groupe de conseil informatique Onepoint qui a fait en septembre une proposition de reprise d'Evidian, rejetée « à l'unanimité » par le conseil d'administration d'Atos. Le patron d'Airbus Guillaume Faury avait de son côté confirmé son intérêt pour Evidian début janvier.

(Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 16/02/2023 à 13:21
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Bonjour, Je suis bien heureuse pour se groupe industrielle, mais je constate des délocalisations des moyens de production hors de notre union... Ensuite, les bénéfices reste mal répartis, faible résultats de la branche militaire, abcence de progra...

à écrit le 16/02/2023 à 10:01
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des super-profits injuste! des profits de guerre!!!!!!!! vite, une taxe pour confisquer tout ca, on n'a qu'a expliquer que c'est pour leur faciliter la transition energetique, c'est a dire augmenter les minimas sociaux, les salaires a la sncf, et che...

à écrit le 16/02/2023 à 9:20
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Bonne nouvelle pour un de nos secteurs d'excellence. Pour combien de temps ?? Nos socialistes déguisés en Macron vont bien trouver le moyen de disloquer tout cela pour l'Europe et la Deutsche compagnie. De plus une compagnie de plus qui joue à qui...

à écrit le 16/02/2023 à 8:07
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C’est bien..ils vont pouvoir indemniser les viticulteurs français qui ont été taxé par Trump de 15 % suite au litige avec Boeing.

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