Satellites télécoms : un marché de plus en plus restreint

Seuls huit satellites ont été commandés l'année dernière sur le marché ouvert. Soit un marché de l'ordre de moins de deux milliards de dollars en valeur.
Michel Cabirol
Seuls huit satellites ont été commandés en 2017 sur le marché ouvert

Dur, très dur le marché des télécoms en 2017. Y aura-t-il un rattrapage en 2018 de la part des opérateurs de satellites? Possible mais pas sûr. L'indécision du marché pousse les constructeurs de satellites à une prudence de sioux. D'autant que les Boeing, Airbus, Thales, Loral et consorts se sont battus en 2017 sur un marché très rétréci.

Seuls huit satellites ont été commandés l'année dernière sur le marché ouvert si on compte celui confié au constructeur chinois China Great Wall Industry Corporation (CGWIC) par l'opérateur thaïlandais Palapa Satelit Nusantara Sejahtera (Palapa-N1). Soit un marché de l'ordre de moins de deux milliards de dollars en valeur. Le marché des satellites télécoms était déjà passé de 17 unités en 2015 à seulement 13 en 2016.

Des constructeurs français toujours dans la course

Les constructeurs français Thales Alenia Space (TAS) et, surtout, Airbus Space Systems ont tiré leurs épingles du jeu dans ce contexte terrible. Ainsi, deux satellites de télécoms tout-électriques (Turksat 5A et Turksat 5B) ont été commandés par Türksat à Airbus au quatrième trimestre. Soit environ 20% d'un marché estimé à 1,8 milliard de dollars. De son côté, TAS a été sélectionné par l'opérateur spécialisé dans la téléphonie par satellite, Inmarsat pour Inmarsat-5 F5 (moins de 10% du marché en valeur).

Comme en 2015 et 2016, le canadien Space Systems Loral (SSL) a fini premier de la classe en remportant deux compétitions en 2017 (contre trois en 2015 et quatre en 2016) : Jupiter 3 / Echostar 24 confié par Hughes Network et Star One D2 de la part du brésilien Star One. Le constructeur nord-américain s'est octroyé un tiers du marché en valeur. Son rival américain Boeing a quant à lui obtenu un contrat d'un satellite JCSat 18 / Kacific-1 de la part de l'opérateur japonais JSAT (12%). Enfin, Arabsat a confié au saoudien Taqnia Space la construction d'Arabsat 6D.

Par ailleurs, Intelsat a commandé en janvier 2018 à l'américain Orbital ATK la fourniture du satellite Galaxy 30, qui doit être lancé en 2020. Faut-il le compter dans le bilan de 2017 ou celui de 2018 ? Il y a débat.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 09/05/2018 à 7:12
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Petite correction, Palapa Satelit nusantara Sejahtera n’est pas un opérateur thaïlandais mais Indonésien, et le nom de la compagnie est pasifik satelit nusantara

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