Le sucrier Tereos optimiste sur sa rentabilité

Le propriétaire es marques de sucre Béghin-Say et La Perruche table sur une amélioration de 16,5% de sa rentabilité pour l'exercice 2008/09 après une hausse de 39%.

Le groupe coopératif tereos , propriétaire notamment des marques de sucre Béghin-Say et La Perruche, table sur une amélioration de 16,5% de sa rentabilité pour l'exercice en cours 2008/09 (clos en septembre), après une hausse de 39% un an plus tôt, a-t-il annoncé mercredi.
"Globalement, tereos sera peu touché par les conséquences de la crise financière", a déclaré lors d'une conférence de presse Philippe Duval, président du directoire de tereos , qui réalise près de la moitié de son activité en France.
"On observe peu d'impact de la crise financière sur la consommation de sucre et de glucose. En revanche, dans le non-alimentaire, la diminution (du chiffre d'affaires en 2008/09) devrait être de 5% à 10%", a-t-il précisé.
Près de 60% de l'activité de tereos est dédiée à la fabrication de produits alimentaires (sucre, glucose, pulpes à base de céréales), le reste étant du non alimentaire (éthanol, alcool).
Pour autant, tereos prévoit de faire "une pause" dans ses investissements. "Aussi longtemps qu'il y aura la crise, nous allons nous limiter à des investissements de maintenance", a indiqué M. Duval.
Pour l'exercice en cours, le groupe prévoit une "légère baisse" de ses ventes. En 2007/08, le chiffre d'affaires avait grimpé de 60% à 3,81 milliards d'euros, grâce à l'acquisition de cinq usines d'amidon fin 2007 auprès du groupe sucrier britannique Tate and Lyle. En excluant cette opération, la croissance aurait été de 11%.
La forte progression du chiffre d'affaires s'explique également par un meilleur rendement par hectare tant pour la betterave que pour les céréales, lié à un climat favorable et une meilleure productivité des outils industriels (sucreries, distilleries, raffinage).
Les groupes européens de sucre ont été affectés ces dernières années par une réforme communautaire adoptée en 2005, qui impose notamment une baisse du prix du sucre de 36% étalée sur quatre ans.
"Après une période difficile, les clignotants sont au vert. Le retour à des marges commerciales est acquis. La baisse des cours du pétrole et des céréales sont autant de points positifs supplémentaires", a ajouté M. Duval.
Il a cependant estimé que pour le biocarburant, "il faudra que l'Europe se protège du Brésil qui propose des prix très compétitifs en raison de la baisse de la monnaie locale".
tereos , premier producteur de bioéthanol en France, devrait en vendre 430.000 m3 en 2008/09 en Europe, contre 388.000 m3 au cours de l'exercice précédent et seulement 200.000 en 2006/07.
Il est également présent au Brésil depuis 2002, où il fabrique de l'éthanol à base de canne à sucre destiné principalement au marché local. tereos y a produit 385.000 m3 en 2007/08 et vise près de 500.000 m3 pour l'exercice en cours.
Pour "consolider ses fonds propres face à la crise" au Brésil, la filiale locale de tereos (Guarani) a lancé une augmentation de capital afin de lever entre 63 millions et 100 millions d'euros, a ajouté Alexis Duval, directeur international. L'opération va se clôturer jeudi.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il se sucre et vous sucrez les fraises.le propriétaire es marques : quelle culture - la betterave mène à tout

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