AB Inbev : bénéfice net 2008 en baisse à cause de la fusion

Le brasseur, issu de la fusion entre Anheuser-Bush et Inbev, publie un bénéfice net en baisse de 41% en 2008 en raison du rapprochement des deux groupes, qui a formé le nouveau numéro un mondial du secteur. AB Inbev revoit d'ailleurs à la hausse l'objectif d'économies générées par cette fusion.

AB Inbev, numéro un mondial de la bière issu du rachat du rachat d'Anheuser-Bush par Inbev en novembre dernier, a publié ce jeudi un bénéfice annuel en baisse de 41% à 1,28 milliard d'euro, plombé par la fusion. L'essentiel de la baisse est ainsi concentré sur le quatrième trimestre, durant lequel la fusion a été bouclée et où le bénéfice a fondu à 49 millions d'euros, contre 900 millions d'euros sur la même période un an plus tôt.

De son côté, le chiffre d'affaires a atteint 16,102 milliards d'euros, dont 5,247 milliards au quatrième trimestre. Comparé aux résultats d' Inbev en 2007, cela représente une progression annuelle de 11,6%. Sur le seul quatrième trimestre, les ventes ont augmenté de 4,2% à 5,25 milliards d'euros, contre 4,95 milliards attendus par les analystes.

Si la fusion pèse sur le bénéfice net, AB Inbev, propriétaire des marques Stella Artois, Beck's et Budweiser, se félicite néanmoins du processus d'intégration qui "a progressé rapidement". Du coup, le groupe revoit à la hausse l'objectif d'économies générées par le rachat de l'américain Anheuser-Busch, à 2,25 milliards de dollars contre 1,5 milliard initialement. Les synergies se montaient déjà à 250 millions de dollars en 2008, et devraient atteindre 1 milliard cette année.

Autre conséquence du rachat, AB Inbev veut réduire sa dette, qui a été creusée par l'achat d'Anheuser-Busch pour 52 milliards de dollars, financé en grande partie par du crédit. L'endettement net était fin décembre de 40,7 milliards d'euros, contre seulement 5,1 milliards un an plus tôt, d'après son rapport annuel. Le groupe va donc vendre au moins 7 milliards de dollars d'actifs cette année. Il a déjà annoncé une réduction à 7% de sa participation dans le brasseur chinois Tsingtao, dont il va céder environ 20% au concurrent japonais Asahi pour 667 millions de dollars. La filiale américaine Labatt va pour sa part être rachetée par un fonds d'investissement.

Le brasseur veut aussi réduire ses dépenses d'investissement d'au moins 1 milliard de dollars.  "Conformément à nos engagements de désendetter la société", AB Inbev compte également verser aux actionnaires un dividende de seulement 28 centimes d'euro par action, contre 2,44 euros l'an dernier.

(retrouvez le communiqué d'Ab Inbev)

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