Performances pétillantes pour AB Inbev

Le premier brasseur mondial, propriétaire des marques Budweiser, Stella Artois ou encore Beck's, a déclaré qu'il s'attendait pour le trimestre en cours à une hausse de l'Ebitda similaire à celle enregistrée sur le troisième.

Anheuser-Busch Inbev a dégagé au troisième trimestre un résultat brut d'exploitation (Ebitda) en hausse plus forte que prévu, les hausses de prix et les réductions de coûts venant compenser une diminution de la consommation de bière. Le premier brasseur mondial, propriétaire des marques Budweiser, Stella Artois ou encore Beck's, a également déclaré jeudi qu'il s'attendait pour le trimestre en cours à une hausse de l'Ebitda similaire à celle enregistrée sur le troisième.

A 10h15 GMT, le titre AB Inbev , dont la valeur a doublé depuis le début de l'année, reculait de 1,9% à 31,4750 euros alors que l'indice européen regroupant les valeurs agroalimentaires européennes ainsi que celles liées aux spiritueux perdait 0,33%.

"Les résultats sont plus ou moins conformes aux attentes (...), les prévisions sont correctes. On ne peut pas dire qu'il y a là de mauvais chiffres. Mais l'action a beaucoup augmenté et n'est plus donnée", a déclaré Wim Hoste, analyste chez KBC, qui a d'ailleurs ramené sa recommandation d'accumuler à conserver sur la valeur.
De son côté, Gerard Rijk (ING) a noté que le chiffre d'affaires du troisième trimestre était quelque peu décevant, tout en estimant que l'Ebitda et les prévisions étaient "rassurants".

LA CRISE A PESÉ SUR LES VOLUMES

Sur la période allant de juillet à septembre, l'Ebitda d'Anheuser-Busch Inbev s'est établi à 3,55 milliards de dollars, soit une hausse à périmètre constant de 11,9%, là où 16 analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 3,52 milliards.

Le groupe belge a vu ses volumes reculer de 3,2% sur la période, la baisse étant à l'oeuvre dans tous les pays sauf au Brésil. Un strict contrôle des coûts, y compris 265 millions de synergies supplémentaires générées par le rachat d'Anheuser-Busch, ont permis d'améliorer les marges.Tous les grands noms du secteur de la bière ont souffert de la baisse des volumes provoquée par la crise économique mondiale. Le numéro deux mondial, le britannique SABMiller , avait annoncé le 15 octobre un recul de 1% des volumes sur les six premiers mois de son exercice.Heineken , le numéro trois, a vu de son côté ses volumes reculer de 4,7% sur la période à périmètre constant, et Carlsberg , numéro quatre, a vu les siens baisser de 5%.

Inbev a bouclé l'acquisition d'Anheuser-Busch il y a tout juste un an - le 18 novembre 2008 - pour redevenir le numéro un mondial de la bière.
A l'époque, le groupe avait dit tabler sur 2,25 milliards de dollars de synergies sur trois ans. AB Inbev a dit jeudi être bien parti pour dégager un milliard de dollars de synergies cette année.

Sur les 12 derniers mois, le groupe a levé 9,4 milliards de dollars via des cessions d'actifs, a émis près de 20 milliards d'obligations et a vu son cours de Bourse plus que triplé.

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